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Assurance-chômage: les mesures de réinsertion pas assez proches du marché du travail

Les mesures de réinsertion de l'assurance-chômage doivent être mieux adaptées aux personnes en recherche d'emploi. Si le stage connaît de bons résultats, le programme d'emploi temporaire doit être amélioré. En 2013, ces mesures ont coûté 190 millions à l'assurance-chômage.

14 oct. 2015, 09:32
/ Màj. le 14 oct. 2015 à 11:00
Trop souvent, les participants à un programme d'emploi temporaire déclarent ne pas connaître l'objectif de la mesure, et n'obtiennent aucune attestation écrite à la fin.

Les chômeurs doivent être davantage réinsérés au sein du marché du travail. Le Contrôle fédéral des finances (CDF) recommande dans un rapport d'adapter les mesures de l'assurance-chômage. Les dispositifs actuels connaissent toutefois un certain succès.

Le stage, qui se déroule dans le monde de l'entreprise, porte ainsi souvent des fruits: 90% des participants ont trouvé un emploi par la suite. Ce n'est pas le cas du second dispositif - sur onze - évalué par le gendarme de l'administration fédérale.

Le programme d'emploi temporaire, qui affiche un moins bon taux de réussite (65%), a rarement lieu dans une entreprise ordinaire. Il est souvent proposé dans des ateliers financés par des fonds publics. Mais le CDF prévient l'enquête qu'il publie mercredi: on ne peut comparer directement les deux données.

Stagiaires davantage satisfaits

L'insertion ou non dans le marché du travail influe en revanche sur la satisfaction ressentie par les demandeurs d'emploi. Seule la moitié des inscrits aux programmes d'emploi temporaires ont dit avoir apprécié l'expérience - cette proportion oscille entre un et deux tiers selon les cantons. En revanche, 80% des stagiaires se disent satisfaits de leur séjour en entreprise.

Pour le Contrôle fédéral des finances, les emplois temporaires doivent plus souvent être offerts dans le monde du travail. Les ateliers devraient être utilisés avec plus de retenue: bien que justifiés, ils sont plus onéreux. Ils devraient donc se focaliser sur les personnes qui risquent de rester longtemps au chômage.

Dans le vague

L'instance de surveillance souligne deux autres points à améliorer. Trop souvent, les participants à un programme d'emploi temporaire déclarent ne pas connaître l'objectif de la mesure, et n'obtiennent aucune attestation écrite à la fin. Ces éléments devraient être corrigés par les cantons et le Secrétariat d'État à l’économie (SECO).

En outre, le Contrôle fédéral des finances constate des lacunes de surveillance concernant le placement sur le marché de l'emploi. Il recommande d'observer plus systématiquement si ces mesures ne font pas concurrence à l’économie privée.

190 millions de francs

En 2013, les programmes d’emploi temporaire et les stages professionnels ont accueilli près de 34'800 demandeurs d’emplois, soit le cinquième des chômeurs inscrits. Ces mesures de réinsertion ont coûté au total près de 190 millions de francs à l’assurance-chômage.

L'évaluation a porté sur la mise en oeuvre et la surveillance au niveau fédéral ainsi que dans huit cantons (Argovie, Berne, Genève, Lucerne, Schwyz, St-Gall, Tessin et Valais). Le CDF a complété son enquête en réalisant des sondages auprès des bénéficiaires, des organisateurs et des institutions d'accueil.

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