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Attentats au Sri Lanka: le bilan s’alourdit à près de 300 morts et plus de 500 blessés

Le Sri Lanka continue à compter ses morts après une vague d’attentats dans des hôtels et des églises. Le bilan est désormais de plus de 290 morts et plus de 500 blessés. Le pays est toujours à la recherche des islamistes responsables de ces attaques.

22 avr. 2019, 08:21
/ Màj. le 22 avr. 2019 à 19:08
Plusieurs explosions ont frappé des églises chrétiennes.

Le Sri Lanka traquait lundi les responsables de la vague d’attentats suicides qui ont fait 290 morts, dont deux Suisses, la veille. Ce déchaînement de violence a été imputé par les autorités à un mouvement islamiste local.

Alors que les attaques n’avaient toujours pas été revendiquées, la présidence a déclaré l’état d’urgence à partir de lundi minuit (20h30 en Suisse) au nom de la «sécurité publique». Cette mesure a pour but de donner une plus grande latitude à la police et à l’armée.

 

 

En quelques heures, ce dimanche de Pâques, des attentats à la bombe coordonnés ont semé la mort dans des hôtels et des églises célébrant la messe à plusieurs endroits du Sri Lanka, qui n’avait pas connu un tel épisode de violences depuis la fin de la guerre civile il y a dix ans.

Opération de déminage

Lundi, 87 détonateurs de bombes ont été découverts dans une gare de bus de Colombo située à mi-chemin des hôtels haut de gamme du front de mer et de l’église Saint-Antoine, sites d’attentats dimanche.

Une explosion s’est aussi produite lundi lors d’une opération de déminage à proximité de cette même église Saint-Antoine, provoquant un mouvement de panique. Elle s’est produite avant que les démineurs n’aient fini leur travail sur un «engin explosif» et n’a fait aucun blessé, a précisé la police dans un second temps.

 

 

Dans les rues du pays, la vie semblait toutefois reprendre un cours normal. Des gens se rendaient au bureau en voiture ou à moto, des tuk-tuk sillonnaient les rues.

Attaques quasi-simultanées

Six explosions très rapprochées sont survenues dimanche matin et deux plusieurs heures après, dans ce pays prisé des touristes. Dans la capitale, trois hôtels de luxe en front de mer ainsi que l’église Saint-Antoine ont été frappés. Des bombes ont aussi explosé dans l’église Saint-Sébastien à Negombo et dans une autre à Batticaloa, ville située de l’autre côté du Sri Lanka, sur la côte orientale.

 

 

Quelques heures plus tard, deux nouvelles déflagrations sont survenues. L’une dans un hôtel de Dehiwala, banlieue sud de Colombo, l’autre à Orugodawatta, dans le nord de la ville, où un kamikaze s’est fait exploser lors d’une opération policière.

Dimanche soir, une «bombe artisanale» a été désamorcée sur une route menant au principal terminal de l’aéroport de Colombo qui reste ouvert sous haute sécurité.

Primasha Fernando, 16 ans, habite à 500 mètres de l’église visée à Negombo. Elle a couru sur les lieux dès qu’elle a entendu l’explosion.

J’ai vu des corps partout, une cinquantaine de corps. Des mains et jambes étaient sectionnées. Il y avait du sang partout.
Une lycéenne

 

«J’ai vu des corps partout, une cinquantaine de corps. Des mains et jambes étaient sectionnées. Il y avait du sang partout. L’odeur était si forte que ça me rendait malade», a raconté cette lycéenne, désormais incapable de se concentrer sur ses examens imminents. «Je n’arrive pas à sortir ces images de mon esprit.»

 

 

Condamnations unanimes

Du Vatican aux États-Unis en passant par l’Inde, les condamnations internationales ont été unanimes. À Paris, la tour Eiffel s’est éteinte à minuit en signe de solidarité.

Pour Shantha Prasad, un chargé de la réception des ambulances à l’hôpital national de Colombo, les scènes de carnage de dimanche ont éveillé des souvenirs traumatiques que le Sri Lanka, meurtri par des décennies de guerre civile, espérait ne plus jamais connaître.

C’est insupportable de voir à nouveau ce type de violence.
Shantha Prasad, chargé de la réception des ambulances à l’hôpital national de Colombo

 

«J’ai transporté environ huit enfants blessés hier. Il y avait deux filles de six et huit ans, le même âge que mes filles. Leurs vêtements étaient déchirés et maculés de sang. C’est insupportable de voir à nouveau ce type de violence», a-t-il dit.

Environ 1,2 million de catholiques vivent au Sri Lanka où les chrétiens représentent 7% de la population, majoritairement bouddhiste (70%). Le pays compte également 12% d’hindous et 10% de musulmans.

Les ambassades étrangères au Sri Lanka ont recommandé à leurs ressortissants d’éviter tout déplacement non impératif.

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