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Avec le printemps, les tiques sont de retour

Avec le retour du beau temps, il n'y a pas que les marmottes qui se réveillent. Les insectes et les parasites pullulent, et c'est avec un peu de prudence qu'il faudra aller se balader dans la nature. La morsure des tiques peut être porteuse de virus et bactéries néfastes. Un vaccin est disponible.

31 mars 2017, 10:12
Après avoir sucé du sang, une tique peut atteindre 150 fois son poids.

Les tiques suceuses de sang sont à nouveau aux aguets. Avec les températures en hausse, le nombre de piqûres augmente aussi. L'an dernier, 28'980 personnes ont consulté un médecin après avoir été piquées, autant que jamais, selon l'Office fédéral de la santé publique.

La méningo-encéphalite verno-estivale (MEVE) ou encéphalite à tiques causée par un virus a touché 201 personnes en 2016. En moyenne, la Suisse compte un décès par an dû à cette maladie.

 

 

La seule mesure de prévention efficace est le vaccin, recommandé aux groupes à risque. Parmi ceux-ci figurent les personnes habitant ou séjournant dans les régions connues pour abriter des tiques infectées par le virus de la MEVE, notamment celles qui se rendent souvent en forêt.

 

L'infection passe inaperçue

Un pourcent environ des tiques porte le virus de la MEVE. La plupart des personnes piquées ne présentent aucun signe de maladie. Chez certaines d'entre elles, des symptômes d'allure grippale peuvent apparaître 7 à 14 jours après la piqûre, explique l'Office fédéral de la santé publique.

Une atteinte du système nerveux central se manifeste chez 5 à 15% des malades par des symptômes tels que maux de tête, sensibilité excessive à la lumière, vertiges ainsi que troubles de la concentration et de la marche. Ceux-ci peuvent persister des semaines, voire des mois.

 

 

Des paralysies des bras, des jambes ou des nerfs du visage peuvent survenir chez une partie des patients et entraîner une invalidité durable. La maladie est mortelle dans environ 1% des cas avec symptômes neurologiques. Il n'existe aucun traitement spécifique pour la MEVE, seuls les symptômes peuvent être traités.

 

Borréliose et autres maladies rares

Outre la MEVE, les tiques peuvent également transmettre la borréliose de Lyme ou des maladies beaucoup plus rares comme les ehrlichioses ou rickettsioses. Alors que l'encéphalite MEVE est due à un virus, les trois autres sont causées par des bactéries.

Une rougeur autour de la piqûre peut être un signe de borréliose. Dix mille nouveaux cas sont signalés chaque année en Suisse, d'après les chiffres de l'OFSP. Les cas peuvent être traités au moyen d'antibiotiques. Si la maladie n'est pas dépistée ou si le traitement est insuffisant, il peut en résulter des handicaps durables. Selon les régions, de 5 à 30% - voire même jusqu'à 50% - des tiques sont infectées par la bactérie Borrelia burgdorferi.

 

 

Minuscules

Ceci alors que les tiques, qui appartiennent à la famille des acariens, sont en fait minuscules. Une femelle peut atteindre 4 millimètres, explique Beat Wermelinger, entomologue à l'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL). Elles apparaissent sous trois formes de développement: la larve, la nymphe et l'adulte.

Après avoir sucé du sang, une tique peut atteindre 150 fois son poids. Une femelle peut pondre jusqu'à 3000 oeufs, dont la plupart ne se développeront pas jusqu'au stade adulte. L'ennemi numéro un des tiques est la sécheresse. Elles peuvent toutefois végéter pendant des mois et se mettre en quête d'un hôte, comme un animal ou un être humain.

Les tiques sont largement répandues jusqu'à une altitude de 1500 mètres. "Jadis, on pensait qu'elles étaient à l'affût sur des arbres et qu'elles se laissaient tomber au moment opportun", raconte Beat Wermelinger. Cette idée est depuis longtemps dépassée: les tiques se trouvent aussi dans l'herbe et dans les jardins.

Leur activité principale va de mars à novembre. En été, lorsqu'il fait souvent sec, elles sont moins visibles, préférant le sol humide.

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