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Avortement: deux femmes du PDC à la tête de comités opposés

Une association défendant la solution des délais et présidée par une élue PDC a été créée mercredi à Berne pour combattre l'initiative "Financer l'avortement est une affaire privée". Une représentante de ce même PDC dirige également le comité d'initiative.

18 nov. 2012, 13:57
Babette Sigg (à droite), préside l'association nouvellement créée.

 

Le fait que deux femmes du PDC soient à la tête de comités opposés "n'est pas une situation idéale pour le parti", concède son président Christophe Darbellay. Selon lui, cet état de fait symbolise "les différentes tendances qui s'affrontent sur le sujet dans le parti et fera débat à l'interne."
 
Babette Sigg (PDC/ZH), qui préside l'association nouvellement créée, est la présidente des Femmes PDC alors qu'Elvira Bader (PDC/SO), coprésidente du comité d'initiative, est une ancienne conseillère nationale. "Une telle opposition n'est bien sûr pas une situation dont on rêve", poursuit Christophe Darbellay.
 
Nouvelle association
 
L'association "Non à toute attaque du régime du délai" a été créée par des femmes du PDC, du PLR, du PS et des Verts, ainsi que diverses organisations féminines et professionnelles. Des femmes d'autres partis que le PDC occupent les places de vice-présidentes.
 
L'association émane d'un groupe de travail qui a su obtenir le soutien de 53 organisations nationales à une résolution contre l'initiative, ont indiqué dimanche les femmes du PLR dans un communiqué. Peuvent y adhérer toutes les organisations et individus désirant combattre le texte déposé en juillet 2011.
 
La nouvelle association refuse l'initiative, "d'abord parce qu'elle s'oppose à ce qu'une décision absolument claire du peuple soit remise en cause". En 2002, les citoyens suisses avaient opté pour la dépénalisation des IVG, avec une majorité de 72%.
 
Selon le communiqué, l'initiative combat aussi la discrimination des femmes qui résulterait du fait de libérer les hommes de la co-responsabilité financière des interruptions de grossesse. "L'initiative rendrait en outre plus difficile l'accès à l'IVG aux femmes socialement et financièrement défavorisées et mettrait en danger leur santé", écrit l'association.
 
Le texte contre le remboursement de l'avortement par l'assurance de base est porté par des personnalités issues de l'UDC, du PDC, du PLR, du PEV, de l'UDF et des milieux religieux. Il a été déposé le 4 juillet 2011 à la Chancellerie fédérale muni de quelque 111'000 signatures. Le Conseil fédéral recommande son rejet.
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