Des substances cancérigènes ont été détectées lors des travaux de revitalisation de la rivière Wiese, un affluent du Rhin à Bâle. Des forages de sondage doivent désormais déterminer l'ampleur des déchets trouvés dans le sol.
Une plaque de béton a été découverte en raison du charriage naturel sur le fond du lit du cours d'eau. La dalle servait apparemment à couvrir des matériaux étrangers qui y avaient été entreposés dans le passé, expliquent les autorités de Bâle-Ville mercredi dans un communiqué.
Krebserregende Stoffe bei Revitalisierung der Wiese gefunden https://t.co/oJTmwrJxqD pic.twitter.com/S22Eo0s8JV
— bzBasel (@bzBasel) 21 septembre 2016
L'analyse du matériau déblayé révèle qu'il contient une haute teneur en hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). Deux des substances examinées sont cancérigènes, a précisé à l'ats le département de l'environnement et de l'énergie.
Afin que les déchets toxiques ne se déversent pas dans la rivière, l'endroit où ils ont été trouvés a été protégé par une digue de gravier et obturé. Les autorités sont en train de clarifier quand les résidus pourront être enlevés. Elles doivent aussi déterminer la provenance des matériaux déposés.
Composés cancérigènes
Les HAP se forment lors de la combustion incomplète de biomasse ou de carburants fossiles comme le bois, le charbon ou le pétrole. En Suisse, ces substances proviennent notamment des chauffages, de l'industrie et du trafic routier. De nombreux composés organiques, dont une grande part est avérée cancérigène, appartiennent à ce groupe de substances.
La rivière Wiese est en cours de revitalisation depuis juin sur un tronçon avant l'embouchure du Rhin. Le but est d'aménager le lit du cours d'eau de manière à accueillir plus d'animaux et de plantes. Le coût total des travaux est estimé à près de 10 millions de francs.