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Bangladesh: Berset et Kofi Annan pour un retour des réfugiés Rohingyas dans leurs régions d'origine

En visite mardi dans un camp au sud-est du Bangladesh, le président de la Confédération soutient la position de Kofi Annan qui prône un retour des réfugiés Rohingyas dans leurs régions d'origine.

06 févr. 2018, 16:32
Le président de la Confédération soutient la position de Kofi Annan qui prône un retour des réfugiés Rohingyas dans leurs régions d'origine.

Alain Berset, en visite mardi dans le camp de Rohingyas de Kutupalong (sud-est du Bangladesh), se range dans ce dossier derrière la doctrine de Kofi Annan. L'ex-patron de l'ONU prône un retour des réfugiés dans leurs régions d'origine, notamment en Birmanie.

Le président de la Confédération, qui a pu s'entretenir directement avec des réfugiés selon l'agence AP sur place, a fait sa déclaration lors de la visite de ce camp près de Cox's Bazar. Il s'était rendu plus tôt dans un hôpital récemment équipé grâce à l'aide de la Suisse et situé dans le même district, a indiqué à l'ats la porte-parole du Département fédéral de l'Intérieur (DFI) Nicole Lamon.

 

 

A l'intérieur du camp, des centaines de milliers de réfugiés sont entassés dans des conditions très difficiles, a-t-elle ajouté. Le chef du DFI a pu se rendre compte du travail effectué sur ce site en matière de garderie d'enfants ou de distribution de nourriture.

Au troisième jour de sa visite au Bangladesh, Alain Berset a indiqué que les retours des réfugiés "devaient se faire de manière volontaire, sûre et digne", soulignant l’importance de soutenir en priorité les enfants et les femmes, particulièrement vulnérables. Il a encore rappelé que la Suisse oeuvrait étroitement avec les agences onusiennes et d'autres partenaires pour répondre à la crise actuelle.

Risque de génocide

En octobre, Kofi Annan a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à adopter avec la Birmanie une "feuille de route" sur le règlement de la crise, à défaut de quoi celle-ci pourrait durer encore longtemps. Il a aussi jugé que les grandes puissances devaient travailler avec les dirigeants civils et militaires birmans pour y mettre un terme.

La commission dirigée par l'ex-secrétaire général des Nations unies, établie en 2016 à la demande de la cheffe de la diplomatie birmane Aung San Suu Kyi, a recommandé dans son rapport publié en août dernier de donner davantage de droits aux Rohingyas, apatrides et installés en Birmanie depuis des décennies, parfois des générations.

Selon l'ONU, près de 700'000 réfugiés, la plupart de la minorité Rohingya, ont fui au Bangladesh depuis le mois d'août dernier, afin d'échapper à une opération de l'armée birmane.

Lundi, le haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a averti qu'un possible "génocide" ou une "épuration ethnique" contre la minorité musulmane des Rohingyas en Birmanie pourrait provoquer un conflit religieux dans la région.

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