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Berne: Amnesty International manifeste devant l'ambassade russe

Exigeant "l'abolition des lois répressives contre la liberté d'expression et de rassemblement", des activistes d'Amnesty International ont manifesté devant l'ambassade russe à Berne ce jeudi.

30 janv. 2014, 17:59
Des activistes d'Amnesty International (AI) ont manifesté dans plusieurs lieux ce jeudi. Ils exigeaient "l'abolition des lois répressives contre la liberté d'expression et de rassemblement" en Russie.

Des activistes d'Amnesty International (AI) ont manifesté jeudi devant l'ambassade de Russie à Berne. Ils voulaient y déposer une pétition exigeant "l'abolition des lois répressives contre la liberté d'expression et de rassemblement" en Russie.

Près de 14'000 signatures ont été récoltées en Suisse, a déclaré Alexandra Karle, porte-parole de la section suisse d'AI. Les dix activistes présents à Berne ont manifesté avec des flambeaux et déroulé une banderole réclamant "la justice aussi hors des Jeux" olympiques d'hiver prévus en février à Sotchi.

Les militants voulaient porter les cartons contenant la pétition à l'ambassade, mais la police avait bloqué les accès au bâtiment. Ils ont finalement remis les signatures aux policiers, en partant de l'idée que ceux-ci les transmettraient à la représentation diplomatique, a précisé Mme Karle.

Ce qui ne semble pas avoir été le cas. "Nous n'avons pas reçu de pétition de quelque organisation que ce soit", a déclaré un conseiller de l'ambassade, Vladimir Paschenko, contacté par l'ats. La police cantonale bernoise a pour sa part confirmé avoir pris les signatures et les avoir transmises au Service fédéral de sécurité.

Amnesty International accuse les autorités russes de violation des droits de l'homme. Elle critique plusieurs lois récemment adoptées comme celle interdisant la "propagande homosexuelle".

Soutien mondial

AI a fait signer sa pétition à travers le monde entier, a précisé Mme Karle. Le document devait être remis jeudi aux ambassades russes de plusieurs pays. Neuf directeurs européens d'AI, dont la cheffe de la section suisse Manon Schick, étaient à Moscou jeudi pour déposer la pétition munie de 200'000 signatures à l'administration présidentielle.

"Notre espoir, c’est qu’elle soit prise au sérieux du fait de notre présence à Moscou à une semaine des Jeux olympiques de Sotchi", a déclaré Mme Schick dans une interview publiée par le portail internet Newsnet. "Les autorités russes veulent donner au monde la meilleure image possible de leur pays. Après les JO, la situation risque d’empirer pour les défenseurs des droits de l’homme".

AI n'appelle pas au boycott des Jeux, mais suggère aux dirigeants qui vont à Sotchi "de rencontrer des ONG russes de défenses des droits de l'homme". La section suisse a fait cette proposition au président de la Confédération Didier Burkhalter. "Nous n’avons pas encore reçu de réponse officielle. On nous a seulement dit qu’il avait un agenda déjà très chargé", conclut Mme Schick.

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