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Berne: le Conseiller d'Etat en charge de la police, Hans-Jürg Käser, parle de "petit nègre"

Le ministre bernois de la police et des affaires militaires est au coeur d'une importante polémique outre-Sarine. Hans-Jürg Käser a en effet utilisé à plusieurs reprises le terme "Negerbubli" "petit nègre" en français, pour parler des requérants d'asile.

12 sept. 2014, 19:13
Hans-Juerg Kaeser se défend d'être raciste et a présenté ses excuses pour ce qu'il juge comme une expression "maladroite".

Le directeur bernois de la police et des affaires militaires Hans-Jürg Käser a déclaré jeudi lors de la présentation à la population d'un centre pour requérants d'asile que chaque "Negerbubli" (petit nègre) sait que la Suisse est un pays de cocagne. Cette formulation a été vivement critiquée par la présidente de la commission fédérale contre le racisme et sur les réseaux sociaux.

Contactée vendredi, l'ancienne conseillère nationale genevoise Martine Brunschwig Graf a toutefois déclaré ne pas considérer M. Käser comme un raciste. L'expression "Negerbubli" n'est en outre pas punissable pénalement, même si empreinte de colonialisme.

En tant qu'actuel président de la Conférence des directeurs cantonaux de justice et police (CCDJP), M. Käser aurait toutefois dû éviter d'utiliser une telle expression, déplore Mme Brunschwig Graf. "Il aurait simplement pu dire que les Africains considèrent la Suisse comme un pays de cocagne". Et cette dernière d'estimer qu'il devrait présenter des excuses.

"Expression peut-être maladroite"

Hans-Jürg Käser a lui-même confirmé vendredi avoir prononcé ces mots, relevés par un journaliste du quotidien bernois "Bund". Il dit les avoir utilisés pour démontrer aux visiteurs du centre de Berthoud (BE) à quel point la pression migratoire est forte et indique avoir choisi un langage compréhensible par tous.

"Que l'Europe soit un paradis et la Suisse un pays de cocagne est un fait, connu de chaque - entre guillemets- 'petit nègre'", a encore souligné M. Käser. Ce dernier se défend d'être raciste, mais concède avoir utilisé une formulation "peut-être maladroite" et présente ses excuses.

Egalement en interview

Hans-Jürg Käser a récidivé lors d'une interview accordée à Radio 32, qui a rendu public vendredi l'entretien sur internet. On peut l'entendre utiliser littéralement la formulation incriminée.

Jeudi, les autorités bernoises ont dans un premier temps informé les médias sur l'ouverture d'un nouveau centre à Berthoud et sur la situation actuelle en matière d'asile dans le canton. Elles ont ensuite accueilli la population dans l'installation de la protection civile.

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