La Suisse aurait dû se montrer plus vigilante. La Cour européenne des droits de l’homme (Cedh) a jugé, hier, que Berne n’avait pas suffisamment tenu compte des risques liés au renvoi d’un requérant d’asile tamoul au Sri Lanka.
Expulsé en 2013, l’homme avait été arrêté et maltraité à peine arrivé dans son pays d’origine. La Suisse a par la suite reconnu son erreur, d’autant qu’un cas similaire s’était présenté peu de temps auparavant. Elle a temporairement stoppé les renvois au Sri Lanka, mais le mal était fait. Le Tamoul est resté emprisonné pendant près de deux ans avant de pouvoir revenir en Suisse, où il a fini par obtenir l’asile.
Asile refusé, puis accordé
L’homme a porté plainte à Strasbourg. Selon l’arrêt publié hier, il y a eu violation de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui porte sur l’interdiction de la torture. La Suisse a...