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Blocher: "La Suisse collabore avec les services de renseignements américains"

Sans confirmer un lien avec la NSA, l'ancien ministre de la Justice Christoph Blocher pense "que la Suisse collabore avec les services de renseignements américains".

03 nov. 2013, 09:44
Sans confirmer un lien avec la NSA, M. Blocher ne l'exclut toutefois pas.

L'ancien ministre de la Justice Christoph Blocher n'exclut pas que la Suisse ait collaboré avec l'Agence de sécurité nationale (NSA) américaine. Les services coopèrent avant tout dans la lutte antiterroriste, "afin d'assurer la sécurité", déclare-t-il dans le journal "Schweiz am Sonntag".

«Il est clair que la Suisse collabore avec les services de renseignement américains ", selon le conseiller national UDC. La question est de savoir jusqu'où va cette coopération. Sans confirmer un lien avec la NSA, M. Blocher ne l'exclut toutefois pas.

Le président de la Confédération Ueli Maurer avait clairement nié, mercredi, toute collaboration avec la NSA. " Nous n'avons aucun contact et n'échangeons pas de données avec la NSA ", avait-il indiqué aux médias à Berne.

Dans le "Tages-Anzeiger" samedi, le conseiller national PS Carlo Sommaruga a dit à ce propos souhaiter se rendre à Moscou pour "obtenir les informations de première main directement auprès d'Eric Snowden sur ce que faisait la NSA à Genève, puisqu'il y a été lui-même employé".

M. Snowden, ex-consultant à la NSA, est l'auteur des révélations sur l'ampleur des programmes de surveillance des communications par l'agence, aux Etats-Unis comme à l'étranger.

Christoph Blocher, lui, est sûr que des écoutes sont pratiquées au siège des Nations unies à Genève. "Les bâtiments de l'ONU à Genève sont des centrales du renseignement", explique-t-il. Lorsqu'il était Conseiller fédéral, des stations d'écoute avaient été retrouvées lors de travaux de rénovation. "Mais puisqu'il s'agissait d'un bâtiment de l'ONU, on ne pouvait rien faire".

Globalement, M. Blocher considère l'enregistrement et la transmission de données électroniques comme dangereux. Ainsi, il n'est pas justifié d'introduire le vote électronique: la confidentialité n'est pas garantie et des bulletins pourraient être manipulés ou falsifiés.

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