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Boîtes à bébé: pour le Conseil fédéral, les supprimer serait mauvais pour les mères et les nouveaux-nés

Mieux vaut la sécurité d'un hôpital que les incertitudes d'un abandon clandestin. Pour le Conseil fédéral, supprimer les boîtes à bébé serait à la fois néfaste pour les mères en détresse et les nouveaux-nés.

12 oct. 2016, 16:59
/ Màj. le 12 oct. 2016 à 17:00
L'Hôpital de Sion a été le premier en Suisse romande à s'équiper d'une boîte à bébé.

Les mères en détresse devraient pouvoir continuer à faire usage des "boîtes à bébé". Selon un rapport adopté mercredi par le Conseil fédéral, les interdire pourrait inciter certaines femmes à abandonner leur progéniture en cachette.

L'abandon d'un enfant dans une boîte à bébé contrecarre le droit de l'enfant à connaître ses origines, note le gouvernement, en réponse à un postulat de Liliane Maury Pasquier (PS/GE) demandant de comparer cette solution à d'autres mesures de soutien aux mères en détresse. Toutefois, cet acte permet au nouveau-né de bénéficier de soins médicaux à temps, contrairement à un abandon en cachette.

Selon le Conseil fédéral, pour éviter pareil cas de figure, il convient d'accepter les aspects négatifs de la boîte à bébé. Cette option a sa place aux côtés des différentes mesures offertes aux femmes enceintes en détresse, comme l'accouchement confidentiel ou discret dans un hôpital. Le rapport note qu'il n'existe pas de solution qui réponde aux droits et besoins de toutes les parties.

Une vingtaine de cas

La première boîte à bébé de Suisse a été aménagée en 2001 à l'hôpital d'Einsiedeln (SZ), après la découverte du corps d'un nouveau-né dans la localité. En 2012, une deuxième a été installée à Davos, puis cinq autres ailleurs en Suisse alémanique. En tout, une vingtaine de bébés ont été déposés à ce jour, dont les deux tiers dans l'établissement d'Einsiedeln.

La mère n'a été identifiée que dans deux cas, à Olten (SO) et à Zurich. La seule fenêtre à bébé de Suisse romande existe elle depuis février dernier, à l'hôpital de Sion. Elle n'a toutefois encore jamais servi.

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