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Boucherie: les jeunes veaux pourront de nouveau être abattus dès 4 mois

Depuis 2014, les veaux des pâturages ne pouvaient pas être vendus avant 160 jours. Cette interdiction va être levée et les bovins pourront à nouveau être abattus dès 120 jours.

07 mars 2017, 11:36
La motion concerne 3'000 veaux, notamment dans l'Oberland Bernois.

Les paysans de montagne pourront de nouveau conduire à l'abattoir des veaux dès l'âge de quatre mois. Après le Conseil des Etats, le National a accepté mardi une motion UDC en ce sens par 100 voix contre 87, malgré un accord de branche qui règle la question.

En interdisant la vente sur les marchés publics des broutards âgés de 120 à 160 jours depuis l'été 2014, le gouvernement a tenu environ 3000 animaux par an à l'écart des étals de boucherie suisses, estime le motionnaire Erich von Siebenthal (UDC/BE). Nombre d'agriculteurs éprouvent suffisamment de difficultés, il ne faut pas leur ôter ce débouché important.

Actuellement, seuls les bovins âgés de plus de 160 jours peuvent être vendus. Les agriculteurs sont donc contraints de maintenir les animaux plus longtemps dans les exploitations, ce qui augmente les coûts, souligne la motion.

La Chambre des cantons s'était ralliée sans opposition à ce texte, précisant toutefois un point: la vente sera à nouveau autorisée pour les animaux de 121 jours ou plus qui sont classés dans la catégorie "Jeune bétail". Les autres ne sont plus concernés par la motion. Ainsi, on évite une double prise en compte des veaux destinés à l'engraissement dans les prestations en faveur de la production suisse.

Système pervers

"Nous parlons de 3000 veaux, d'une motion qui ne concerne que l'Oberland bernois", a tonné Beat Jans (PS/BS). Il faut arrêter de vouloir tout réguler au niveau fédéral dans l'agriculture, c'est un système pervers.

Les quelque 3000 veaux évoqués par la motion ne représentent que 1% des animaux de remonte nécessaires annuellement pour l'engraissement de gros bétail, a aussi plaidé le ministre de l'économie Johann Schneider-Ammann. La mise en oeuvre de la motion occasionnerait des coûts financiers et administratifs trop élevés au vu de cette proportion.

Un accord intervenu de droit privé est intervenu lundi entre les paysans bernois et la faîtière suisse de la filière de la viande Pro Viande, a reconnu Olivier Feller (PLR/VD) au nom de la commission. Mais la motion servira de moyen de pression.

 
 
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