Si la gauche entend donner une dimension véritablement «politique» à la discussion du budget, la droite considère en revanche que ce n'est pas le moment pour des débats de fond ou «idéologiques». Le budget n'est pas un acte «administratif», a martelé en particulier l'extrême gauche.
Bernard Borel (A gauche toute!) a proposé en vain deux amendements sur la construction d'habitations à loyers modérés ou sur l'aide au logement. Son collègue Jean-Michel Dolivo a demandé que le canton de Vaud retire sa participation financière au centre de détention de Frambois (GE) qui «ne respecte pas les droits des personnes», ce qui fait sortir le conseiller d'Etat Philippe Leuba de ses gonds.
L'amendement socialiste préconisant davantage de personnel pour le service du tuteur cantonal a aussi chauffé les esprits. Le radical Frédéric Borloz a fustigé l'absence d'»argumentation» pour des amendements «à l'emporte-pièce». «Vaud est un des cantons de Suisse les plus lents pour traiter le budget», avec des débats sur «des montants ridicules», a-t-il déploré.
Passe d'armes
Son collègue libéral Jean-Marie Surer a même demandé une motion d'ordre pour que cesse la discussion sur cette ligne budgétaire. «Une tentative inadmissible de museler le parlement», s'est aussitôt écrié Jean-Michel Dolivo (A gauche toute!), «un déni de démocratie», a renchéri le socialiste Nicolas Rochat.
Seul rescapé de cette guerre de tranchées, un amendement socialiste sur le soutien aux apprentis a passé la rampe par 54 voix contre 52 et 6 abstentions. A cause d'un appui financier exceptionnel qui prend fin, les conseillers aux apprentis risquaient d'en pâtir, ce qui ne sera finalement pas le cas, les 400'000 francs sollicités ayant été acceptés.
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Budget 2012: la gauche bataille presqu'en vain
Les députés vaudois ont repris mercredi matin l'examen du projet de budget 2012. La gauche a soumis de nombreux amendements suscitant parfois l'exaspération de la droite. Une augmentation du nombre de conseillers aux apprentis a été acceptée.
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