Dès cet automne, les gens du voyage suisses disposeront, à titre provisoire, de quatre nouvelles aires de transit dans le canton de Berne. Une de ces aires, qui offrira des places pour cinq caravanes jusqu’en octobre 2017, est créée à Sumiswald.
Outre Sumiswald, de nouvelles aires de transit sont créées à Rohrbach (20 places) et Interlaken (5 places) a précisé le conseiller d’Etat Christoph Neuhaus à la presse mardi à Sumiswald. L’ouverture d’une aire à Muri avec 15 places a pris un peu de retard, car des questions d’accès doivent encore être clarifiées.
La nouvelle offre, avec une capacité de 45 places, étoffe la liste des aires de séjour et de transit existantes dans le canton (près de 30 places au total à Belp, Anet, Thoune et Brienz). Les villes de Bienne et de Berne veulent encore examiner si les deux aires de transit provisoires qu’elles ont mises à la disposition des gens du voyage ce printemps pourront également être utilisées l’an prochain.
70'000 francs par site
Les aires qui ont été proposées sont toutefois provisoires: des aires de séjour et de transit définitives doivent encore être définies. Les procédures de planification nécessaires ne permettront de dégager des aires définitives que dans deux ou trois ans au plus tôt.
Les coûts pour la mise en place d’une infrastructure minimale (eau, électricité, grillage, sanitaires) sont pris en charge par le canton: ils se chiffrent à quelque 70'000 francs. Les communes font en sorte que les travaux soient réalisés et avancent les coûts au canton.
Les préfets et les communes se sont mobilisés cet été avec le canton de Berne pour trouver des solutions. Fin avril dernier, des Yéniches suisses avaient attiré l’attention sur la pénurie d’aires de séjour et de transit en Suisse, en montant un campement de protestation.
Action saluée
Les gens du voyage, la Société pour les peuples menacés et Amnesty International ont salué l'action du canton de Berne, même s'ils insistent pour que des possibilités de séjour à long terme soient proposées.
En revanche, il n’existe pas encore de solution à court terme pour les gens du voyage de nationalité étrangère. A plus long terme, il est prévu de créer des aires de transit en collaboration avec la Confédération, le long des axes autoroutiers de l’A1 et de l’A5.