La journaliste et écrivaine Françoise Buffat est décédée vendredi à l'âge de 84 ans. Cheffe de la rubrique politique du Journal de Genève entre 1976 et 1998, ses articles avaient un tel impact sur le débat politique genevois qu'elle avait été surnommée la 8e conseillère d’Etat.
Son décès a été annoncé par la Tribune de Genève où elle a tenu une chronique. Il a été confirmé dimanche soir par une source proche.
Originaire de Strasbourg (F), la famille de Françoise Buffat s'est exilée en Suisse pendant la guerre. Après des études de sciences politiques, elle devient journaliste et "se distingue par sa plume libertine, excellant aussi bien dans le commentaire politique que dans le billet d'humeur et d'humour", indique la Société genevoise des écrivains sur son site internet.
Après avoir écrit en 1998 avec Sylvie Cohen "Suisses et Juifs", des portraits et des témoignages, elle publie en 2001 son premier roman "Le Violon d'Henri", l'histoire d'un professeur qui part à la recherche d'un violon dont le propriétaire a disparu à Auschwitz. Suivent plusieurs autres ouvrages, dont le dernier est paru en 2008, "Judith reine de Narbonne".
Son décès survient quelques semaines après celui de sa fille, Juliette Buffat, spécialisée en thérapie de couple et sexologue. Cette dernière, libérale humaniste, avait été députée au Grand Conseil de 1997 à 2001.