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CarPostal: la direction reconnaît que la pression sur les chauffeurs était trop forte

Changements d'horaires, contrôles surprises, indemnités non versées, personnel obligé d'uriner dans les buissons... plusieurs chauffeurs de CarPostal, sous pression, ont démissionné récemment. La nouvelle direction reconnaît des erreurs de management et promet de régler rapidement ces problèmes.

20 sept. 2018, 11:29
Plusieurs chauffeurs démissionnaires ont dénoncé récemment des dysfonctionnements au sein d'une entreprise déjà secouée par de nombreux scandales.

La direction de Car Postal admet des erreurs qui ont pu mettre sous pression les chauffeurs. Dans une interview publiée jeudi, le chef par intérim de la filiale de La Poste, Thomas Baur, promet des changements.

Par endroits, le début officiel d'un service a été déplacé de 06h30 à 06h31. "Uniquement pour réduire légèrement les coûts salariaux et augmenter légèrement les profits", reconnaît le manager de 54 ans dans une interview au Blick.

"Oui, nous avons fait des erreurs", a déclaré M. Baur, qui a repris la direction de Car Potal en février après les démissions en série faisant suite à l'affaire de détournement des subventions. Il a promis des changements et assuré être en train de régler les erreurs.

A lire aussi : CarPostal doit des millions de frais et indemnités à ses chauffeurs

Contrôles surprises annulés

La direction a notamment supprimé les contrôles que des inspecteurs effectuaient incognito dans les bus et qui pouvaient avoir des effets sur les salaires des chauffeurs. Elle prépare également un projet de règlement sur les espaces de pauses, afin d'éviter que des chauffeurs doivent uriner dans des buissons.

La liste des problèmes au sein de Car Postal est longue. "Ça ne se résout pas du jour au lendemain", ajoute M. Baur. Il reste énormément de chantiers en cours. "Nous avons besoin d'une nouvelle culture. Par le passé, la direction de l'entreprise à Berne et la base se sont fortement éloignées l'une de l'autre".

D'autres scandales

Après les affaires, les problèmes et l'ambiance morose au sein du personnel, Car Postal veut repartir sur une bonne base. Lundi, l'entreprise a déjà confirmé avoir insuffisamment défrayé ses chauffeurs, auxquels elle s'engage à rembourser deux millions de francs.

Les soucis de Car Postal ont commencé en février, quand l'Office fédéral des transports annonçait le détournement systématique des bénéfices du trafic régional depuis 2007. Jusqu'en 2015, elle a détourné près de 100 millions de francs. Ces affaires font l'objet de plusieurs enquêtes et ont conduit à des départs, dont celui de la directrice de La Poste Susanne Ruoff.

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