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Carsten Schloter, patron de Swisscom, est décédé

Le CEO de Swisscom, Carsten Schloter, a été retrouvé mort ce mardi matin dans son domicile de la région fribourgeoise. La police privilégie la piste du suicide. Les réactions de consternation fusent.

23 juil. 2013, 17:20
Carsten Schloter a été retrouvé mort à son domicile dans la région de Fribourg.

L'annonce du décès subit du directeur général de Swisscom, Carsten Schloter, 49 ans, a jeté la consternation mardi à travers la Suisse. En l'état des investigations de la police, la thèse du suicide est privilégiée. La disparition ouvre une période d'incertitude pour le géant bleu.

Le directeur général de Swisscom, Carsten Schloter, qui aurait fêté ses 50 ans en décembre prochain, a été retrouvé mort mardi matin à son domicile de la région de Fribourg. Selon les premiers éléments de l'enquête, la police privilégie la thèse du suicide, mais aucun autre détail n'est pour l'heure communiqué.

La disparition a causé la stupéfaction à travers le pays. Le fait même du décès inattendu du directeur général de l'opérateur de télécommunications détenu majoritairement par la Confédération a suscité étonnement et consternation. L'Allemand, en poste depuis sept ans et demi, était perçu comme ouvert et proche des employés.

Etudes en France

Né non loin de Francfort-sur-le-Main, Carsten Schloter maîtrisait parfaitement le français, à la faveur d'un parcours d'étudiant l'ayant emmené du côté de Paris. Adepte des produits d'Apple et féru de pratique sportive, l'homme était volontiers perçu comme un visionnaire dans le secteur des télécommunications.

"Le conseil d'administration, la direction et les employés du groupe sont profondément affligés. Nous présentons à la famille et aux proches nos plus sincères condoléances", a dit Hansueli Loosli, président du conseil d'administration de Swisscom, cité dans un communiqué.

Carsten Schloter avait rejoint en 2000 l'opérateur historique, par ailleurs coté en Bourse depuis 1998, pour prendre initialement la direction de l'unité de téléphonie mobile (Swisscom Mobile). Dans son commentaire, Swisscom ajoute que la présidence de la direction générale est désormais occupée par intérim par son suppléant Urs Schaeppi.

Si la piste du suicide paraît donc privilégiée en l'état par la police, celle-ci continue ses investigations afin de déterminer les circonstances exactes du décès. Mais "aucune autre information ne sera communiquée par respect pour la famille", a précisé Swisscom.

Période d'incertitude

Au-delà, la disparition de Carsten Schloter ouvre une période d'incertitude pour Swisscom. A la Bourse suisse, l'action a momentanément décroché avant de se ressaisir quelque peu. L'homme avait initié le rachat en 2007 de l'italien Fastweb pour 4,6 milliards d'euros, 7,6 milliards de francs de l'époque.

L'opérateur avait déjà tenté de prendre pied à l'étranger, échouant souvent. Il est contraint de procéder fin 2011 à d'importantes corrections de valeurs sur sa filiale italienne, par ailleurs touchée par des malversations. Le patron de Swisscom reconnaît alors avoir payé trop cher pour s'emparer de Fastweb.

En Suisse, Swisscom apparaît plus dominant que jamais, notamment après l'échec de la fusion en 2010 entre ses concurrents Orange et Sunrise. Carsten Schloter peut aussi se vanter des succès rencontrés avec Swisscom TV dans la télévision numérique ainsi qu'avec l'essor du réseau de fibre optique.

Charge de travail

La disparition soudaine de Carsten Schloter met aussi en exergue la difficulté de concilier vies professionnelle et privée, notamment quand la première tend à occuper tout l'espace. Le grand patron l'avait dit en substance dans une interview accordée il y a deux mois à l'hebdomadaire dominical alémanique "Schweiz am Sonntag".

D'une manière générale, on évoque souvent des situations où des dirigeants d'entreprise subissent de grosses pressions en lien avec la charge supposée de leurs fonctions. A noter que Carsten Schloter vivait séparé de son épouse, avec laquelle il a eu trois enfants.

Néanmoins, les exemples de grands patrons mettant fin à leurs jours ne sont pas légion en Suisse. En 2011, il y avait eu le cas du directeur des bonbons et tisanes Ricola Adrian Kohler. Auparavant, en 2008, Alex Widmer, directeur général de la banque Julius Baer avait choisi une fin similaire.

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