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Castration chimique: pas une solution idéale contre les récidives

Le Conseil fédéral juge inutile d'étudier l'introduction à large échelle de la castration chimique qui n'est de loin pas la panacée pour éviter les récidives des pédophiles et autres délinquants sexuels. Un postulat UDC le demandait.

21 nov. 2013, 16:10
berne

La castration chimique n'est de loin pas la panacée pour éviter les récidives des pédophiles et autres délinquants sexuels.

Partant de ce constat, le Conseil fédéral juge inutile d'étudier l'introduction à large échelle cette mesure, comme le demande le conseiller national Pierre Rusconi (UDC/TI) dans un postulat.

La castration chimique, qui est déjà régulièrement appliquée en Suisse, est ordonnée sur la base d'un diagnostic médical. Mais il est indispensable d'ordonner d'autres mesures en parallèle comme une psychothérapie, vu que le traitement peut facilement être contourné en prenant par exemple de la testostérone, explique le Conseil fédéral dans sa réponse publiée jeudi.

Effet inverse

Il faut aussi contrôler régulièrement les effets du traitement. D'une manière générale, la castration chimique ne permet pas forcément de réduire le risque de récidive. Elle ne fonctionne que chez les condamnés qui consentent à cette mesure et le médicament utilisé ne produit pas ou que peu d'effets dans environ 10% des cas.

Pis, la castration chimique pourrait avoir pour conséquence d'inciter au passage à l'acte. Pour certains délinquants sexuels, le viol est en effet le résultat d'une frustration, due par exemple à des problèmes d'érection. Dans de tels cas, le risque est grand d'augmenter leur agressivité.

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