Par crainte des abus, certaines administrations ont serré la vis. «Un nombre croissant de personne se trouvent démunies lorsqu'elles doivent répondre à des demandes de l'administration. Elles se tournent vers nous pour faire valoir leurs droits», a expliqué aujourd'hui devant la presse Alain Bolle, directeur du CSP Genève.
Le problème concerne surtout ceux qui se situent juste en-dessus des barèmes de l'aide sociale. Ces personnes en difficulté, mais au bénéfice d'un petit revenu, viennent chercher de l'aide auprès des CSP qui doivent régler des dossiers de plus en plus complexes.
Besoins accrus
D'où le «sentiment», pour les CSP, que l'Etat se décharge de certaines de ses tâches sur le secteur associatif privé. «L'Etat doit maintenir une information de premier degré accessible. Car il y a des besoins accrus», a ajouté Hélène Küng, du CSP Vaud.
Les quatre CSP romands - ceux de Vaud, Genève, Neuchâtel et Berne- Jura - ont dispensé en 2011 plus de 23'000 consultations. Les consultations sociales, familiales et juridiques ne désemplissent pas, ont répété les responsables cantonaux.
Récolte de fonds
Pour pouvoir continuer à répondre aux sollicitations, les CSP lancent leur traditionnelle campagne de mars pour récolter de l'argent auprès de la population. Cette campagne, intitulée «Ensemble, nous pouvons changer la suite de cette histoire», se déclinera sur les bus et les trams des transports publics.
Les quatre CSP disposent de budgets qui varient entre 6,6 millions pour Vaud et 3,6 millions pour Neuchâtel. Les subventions publiques représentent 13% pour Genève et 35% pour Vaud, par exemple. Mais elles ne suffisent pas: «Nous devons nous battre chaque année pour trouver les moyens de mener notre action», a dit Mme Küng.