Plus nombreux, plus puissants et plus riches que les partis, les groupes d’intérêt sont omniprésents dans la vie politique suisse depuis la fin du 19e siècle. Lorsqu’un lien entre un groupement privé et un parlementaire est mis en évidence par l’actualité, l’inquiétude surgit. Ce qu’on appelle aussi un lobby est-il un cheval de Troie des intérêts privés dans la vie publique, ou un rouage essentiel de la machine démocratique?
Dans l’ouvrage «Groupes d’intérêt et pouvoir politique», qui vient de paraître, André Mach, professeur associé à l’Institut d’études politiques, historiques et internationales (Université de Lausanne), décortique le rôle des associations économiques, syndicats et autres organisations dans les décisions politiques en Suisse.
Vous décrivez les groupes d’intérêt comme des acteurs «incontournables» du système politique suisse. Les élus sont-ils sous influence?
Les groupes d’intérêt sont nombreux, présents à tous les stades d’une décision politique et disposent de ressources en général bien supérieures à...