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Chacun devrait garder son département, pas de rocade en vue au Conseil fédéral

Attaqué sur sa politique étrangère, Ignazio Cassis devrait conserver le Département fédéral des affaires étrangères. Sa collègue Karin Keller-Sutter assure que tous les conseillers fédéraux réélus souhaitent le statu quo.

12 déc. 2019, 11:28
Pas de changement en vue au sein du collège gouvernemental pour la législature à venir.

Pour Karin Keller-Sutter, il ne devrait pas y avoir de rocade au Conseil fédéral, du moins pas pour l’instant. Tous les ministres souhaitent conserver leur département actuel, a-t-elle déclaré mercredi soir dans une interview à la télévision alémanique SRF.

Le chef du Département fédéral de l’intérieur Alain Berset (PS) aurait eu des ambitions pour les affaires étrangères dirigées par Ignazio Cassis (PLR). Le Tessinois, en fonction depuis 2017, est sous le feu des critiques pour ses initiatives inédites.

Je trouve bien que M. Cassis continue de diriger le Département fédéral des affaires étrangères.
Karin Keller-Sutter, conseillère fédérale PLR

«Je trouve bien que M. Cassis continue de diriger le Département fédéral des affaires étrangères», a déclaré Karin Keller-Sutter (PLR). Le chef de la diplomatie suisse a lui-même déclaré dans une interview en novembre qu’il voulait poursuivre son travail «au moins dix ans».

Pique de Pfister

Les spéculations sur une éventuelle rocade avaient été relancées par le président du PDC, Gerhard Pfister, mercredi, immédiatement après l’élection du Conseil fédéral. Dans un entretien avec la NZZ, il avait à nouveau critiqué Ignazio Cassis et appelé à un changement de personnel au sein du DFAE afin de donner un nouvel élan aux négociations sur un accord-cadre avec l’UE.

S’il reste ministre des affaires étrangères, j’attends de lui qu’il soit plus prévisible et plus directif.
Gerhard Pfister, président du PDC suisse à propos d’Ignazio Cassis

Le président des démocrates-chrétiens n’a pas demandé ouvertement un changement à la tête du département, mais il a exigé un nouveau négociateur pour le dossier européen. Il ajoutait cependant: «S’il reste ministre des affaires étrangères, j’attends de lui qu’il soit plus prévisible et plus directif. Il doit s’engager plus clairement dans la stratégie européenne du Conseil fédéral».

Cassis réplique

Ignazio Cassis, interpellé sur les propos de Gerhard Pfister, a répondu qu’il n’était pas question de remplacer le secrétaire d’Etat Roberto Balzaretti. «Il me semble faux de personnaliser la question. Roberto Balzaretti fait un superbe travail et a toute ma confiance», a-t-il déclaré au Corriere del Ticino.

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La majorité du Parlement s’est montrée d’accord avec la ligne politique du département et le chef de la diplomatie suisse n’est pas disposé à la changer. «Notre relation avec l’UE est le fruit d’un grand travail de toute l’administration et de l’ensemble du Conseil fédéral», a ajouté le Tessinois.

Mercredi, l’Assemblée fédérale a reconduit les sept conseillers fédéraux en fonction. La Verte Regula Rytz n’a eu aucune chance. Si l’un des conseillers fédéraux souhaite changer de département, le collège devrait en discuter vendredi. Les ministres ne dévoilent pas leurs plans à l’avance.

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