Les châtaigniers valaisans sont en danger. La faute à un mal invisible: le cynips, une sorte de petite guêpe, considérée comme agent de quarantaine au niveau international. En pondant dans les bourgeons, ces insectes provoquent l’apparition de galles au niveau des pousses de feuilles et floraisons, à savoir des tumeurs dans lesquelles les larves se développent. Originaire de Chine, ce parasite a été observé une première fois au Tessin en mai 2009. Il s’est depuis répandu dans les Grisons et a atteint récemment le Chablais depuis la France.
Un mal sournois
Si ce parasite est invisible, ses effets ne le sont pas. Un arbre attaqué produit moins de fruits et est potentiellement plus vulnérable à d’autres maladies. «Ces guêpes ne sont pas dangereuses pour l’homme, car elles ne piquent pas», rassure Beat Foster de la station de Birmensdorf de l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL).. «Le bois et les fruits des arbres touchés est totalement commercialisable et comestible. Seulement, en cas de très fortes attaques, certaines branches peuvent mourir.»
Prédateur naturel ?
La discrétion de ces guêpes fait que le mal est impossible à prévoir. Pire, aucune solution fiable n’a encore été trouvée. «Une fois établies, on ne peut pas éliminer les larves, car elles sont bien protégées, sous le tissu du châtaignier», décrit Beat Foster. Toutefois, face à cette mort programmée, une lueur d’espoir existe toujours.«La France et l’Italie ont récemment tenté de lâcher un autre parasite chinois qui s’attaque justement à ces guêpes.» Mais pour l’instant, l’Office fédéral de l’environnement a interdit cette pratique.