En rapport avec l'affaire du commandant Christian Varone emprisonné en Turquie, le site du Figaro révèle qu' en 2009, un touriste venu du Pas-de-Calais (France) fut emprisonné à Antalya, pendant quatre mois, après avoir acheté un "caillou" souvenir dans la rue.
Domanick Murugan, un mécanicien de nationalité mauricienne résidant à Chocques, avait été arrêté à l'aéroport d'Antalya le 2 mai 2009 à la suite de la découverte dans ses affaires d'une pierre antique, acheté dans la rue quelques jours plus tôt pour 20 euros.
10 ans d'emprisonnement
Venu une semaine plus tôt sur la riviera méditerranéenne turque avec sa femme et ses quatre enfants, il avait été inculpé le 3 mai 2009 de trafic d'antiquités, délit passible de 10 ans d'emprisonnement, et écroué en raison d'un risque de fuite à l'étranger.
Finalement la justice turque a reconnu Domanick Murugan coupable de recel d'antiquités et l'a condamné à un an et quinze jours de prison, ainsi qu'à 3300 liras d'amende (soit 1600 euros), avec mise à l'épreuve pendant cinq ans.
En d'autres termes. cela veut dire que le mécanicien n'aura pas à purger sa peine de prison et n'aura pas à payer l'amende s'il ne récidive pas dans les cinq ans.
Une mésaventure fréquente?
Domanick Murugan n'est pas le premier touriste étranger à avoir été arrêté, victime d'une législation très stricte de protection du patrimoine turc.
Ainsi que nous le fait remarquer Steve Hoffer, un internaute, il semble que ce genre d'affaires soit " réglée comme du papier à musique. La même aventure est arrivée à de nombreux touristes."
Pour étoffer son propos, ce dernier nous renvoie à un article paru dans La Gruyère décrivant les déboires de Henri Castella, alors directeur de Glasson matériaux à Bulle.
Le Bullois Henri Castella avait vécu l’enfer, en 2005, en Turquie pour avoir emporté dans sa valise ce qu’il considérait comme «un simple granit». Il est arrêté à l'aéroport et condamné à dix ans de prison. Après avoir payé une caution, il retrouvera la liberté trois jours plus tard.
Un élan de solidarité se crée en Valais
Depuis l'annonce de l'arrestation de Christian Varone, ce lundi 30 juillet, de nombreux messages de soutien affluent sur les réseaux sociaux. Un groupe de soutien, qui compte déjà près de 500 membres, a été créé sur Facebook. Un appel à écrire à l’ambassade de Turquie a été lancé par Me Sébastien Fanti. Et sur le site du Nouvelliste, des dizaines et des dizaines de messages sont adressés aux proches de Christian Varone
Cet élan de soutien qui se manifeste en Valais touche le frère de Christian Varone, Patrick Varone, qui se trouve en Turquie actuellement. «C’est vraiment génial cette solidarité», lance-t-il.
Lundi soir, lui et Denise Varone, l’épouse du commandant, ont rencontré l’avocate commise d’office. Madame Varone a également eu un contact téléphonique avec l’ambassadeur de Suisse en Turquie.
«Normalement, nous devrions pouvoir rencontrer Christian ce mardi», espère, en soulignant le conditionnel de sa phrase, Patrick Varone. «Tout le monde bouge pour régler cette affaire, mais cela n’avance pas vite», conclut-il.