Les Alpes «dégèlent» peu à peu. C’est ce que constate le réseau suisse d’observation du permafrost, Permos. Créé il y a vingt ans, il a pour tâche de scruter les sols de montagne gelés en permanence (généralement au-dessus de 2500 mètres d’altitude), dans le contexte du réchauffement climatique. Entretien avec Cécile Pellet, chercheuse à l’Université de Fribourg et l’une des responsables du réseau.
Quelles sont les tâches du réseau suisse d’observation du permafrost?
Son but est de documenter et de mesurer l’état du permafrost sur le long terme, afin de pouvoir analyser l’évolution du sol gelé et de réaliser des comparaisons dans le temps. Six institutions collaborent: les universités de Lausanne, Fribourg et Zurich, la Haute Ecole spécialisée de la Suisse italienne (Supsi), l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich et l’Institut pour l’étude de la neige et des avalanches, à Davos.
Qu’avez-vous observé, ces vingt dernières années?
La température du...