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Climat: les militants de la Place fédérale ont ignoré le 2e ultimatum de la ville de Berne

Ils ne sont pas prêts à bouger. Les activistes pour le climat qui ont investi la Place fédérale depuis lundi à l’aube ne sont pas impressionnés par l’ultimatum. Des policiers ont utilisé du gaz lacrymogène pour éviter un cortège.

22 sept. 2020, 07:44
/ Màj. le 22 sept. 2020 à 21:27
Les manifestants ont voulu apporter leur soutien aux activités en faveur de la protection du climat.

Plusieurs centaines de militants pour le climat occupaient toujours la Place fédérale mardi après 21h. Ils ont ignoré le deuxième ultimatum fixé par les autorités municipales bernoises.

Le Conseil municipal bernois avait donné aux activistes un délai à ce soir pour quitter la Place fédérale et établir leur camp à quelque 200 mètres, sur la Waisenhausplatz ou sur la Kleine Schanze. Les manifestants avaient indiqué souhaiter rester jusqu'à vendredi devant le Palais fédéral.

 

 

L’exécutif municipal bernois s’est réuni mardi après-midi en séance extraordinaire pour décider de la suite à donner à l’occupation de la Place fédérale. La présidence du Conseil national et du Conseil des Etats avaient demandé lundi à la Ville de Berne d’évacuer ce campement illégal.

Gaz lacrymogène

L’ambiance était calme mais toujours plus tendue dans les rangs des activistes de la Grève du Climat, de Collective Climate Justice et d’Extinction Rebellion. De nombreux fourgons de police étaient stationnés dans le centre-ville.

Des policiers ont fait usage de gaz lacrymogène pour empêcher un cortège en faveur des requérants d’asile déboutés de gagner la Place fédérale. Les manifestants voulaient apporter leur soutien aux activités en faveur de la protection du climat.

Marché hedbomadaire

Durant la nuit de lundi à mardi, les activistes avaient évacué une partie des lieux afin de permettre la tenue du marché hebdomadaire. Ils avaient laissé debout leurs trois grandes tentes, de même que les toilettes mobiles.

 

 

Seule une partie des marchands avaient pu installer leur stand dans un premier temps, a constaté à l’aube un photographe de Keystone-ATS. Plusieurs d’entre eux étaient repartis, faute d’avoir trouvé une place.

Les forains n’ont pas caché que la situation leur déplaisait et qu’ils craignaient un manque à gagner. Avec la crise du coronavirus, le nombre de stands est déjà nettement limité sur la place, ont-ils rappelé.

Situations à risques

Le directeur municipal de la sécurité Reto Nause (PDC) a dit comprendre le mécontentement des maraichers. Ces derniers avaient pu monter une quinzaine de stands seulement, soit la moitié de ce qui est autorisé actuellement en raison du coronavirus. Selon lui, il y a aussi eu des situations à risques: il n’a pas été facile pour les marchands de s’installer avec leurs lourds véhicules parmi les activistes dormant par terre.

Des centaines de militants pour le climat occupent la Place fédérale depuis lundi matin. Ils prévoient d’y rester toute la semaine à l’occasion de la semaine «Debout pour le changement». Ils entendent ainsi protester contre le système économique et politique, responsable selon eux de la crise climatique.

 

 

Ville de Berne sous pression

Lundi soir, le Conseil national avait approuvé une motion d’ordre de l’UDC appelant la ville de Berne à évacuer la place. Mardi à la mi-journée, il a rejeté par 90 voix contre 79 et 16 abstentions une nouvelle motion d’ordre de l’UDC exigeant le rétablissement de l’état de droit sur la Place fédérale et dénonçant la responsabilité de la ville de Berne pour son inaction.

Nous ne pouvons pas tolérer une action illégale devant le Palais fédéral.
Esther Friedli, conseillère nationale UDC saint-galloise

«Nous ne pouvons pas tolérer une action illégale devant le Palais fédéral», a affirmé Esther Friedli (UDC/SG), dénonçant «un affront» fait aux citoyens qui respectent la loi.

A lire aussi : Climat: des centaines d’activistes occupent la Place fédérale, la ville de Berne lance un ultimatum

La présidente de la Chambre du peuple Isabelle Moret (PLR/VD) a de son côté rappelé que les présidents des deux Chambres, la délégation administrative et le Conseil d’Etat bernois sont intervenus «sans équivoque» auprès de la ville pour que la loi soit appliquée et que le Parlement puisse siéger. Il n’appartient pas au parlement de se substituer aux autorités de la ville de Berne, a-t-elle ajouté.

Il est interdit depuis 1925 de manifester sur la Place fédérale pendant les sessions parlementaires.

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