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Climat: recul trop léger des émissions de CO2, hausse de la taxe en vue

Les émissions de CO2 ont reculé de 1% en 2020. Mais cette baisse est trop faible par rapport aux objectifs climatiques. La taxe sur le CO2 va donc augmenter l’an prochain.

07 juil. 2021, 13:00
Malgré un hiver doux, les émissions de CO2 dues au mazout et au gaz naturel n'ont que peu diminué l'an dernier.

Malgré un hiver doux et une meilleure efficacité énergétique des bâtiments, les émissions de CO2 dues au mazout et au gaz naturel n’ont que peu diminué en 2020. L’objectif de réduction n’étant pas atteint, la taxe sur le CO2 va augmenter de plus de 20% dès janvier.

L’an dernier, les émissions dues aux combustibles ont baissé de 1 point de pourcentage comparé à 2019, soit 0,3 million de tonnes de CO2, indique l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) mercredi. Cette évolution correspond à une baisse de 31% par rapport à 1990, grâce principalement à l’augmentation de l’efficacité des bâtiments et à l’utilisation des énergies renouvelables pour le chauffage.

La baisse est inférieure aux objectifs de réduction fixés à 33% dans l’ordonnance ad hoc. En conséquence, la taxe sur le CO2 va automatiquement passer de 96 francs par tonne à 120 francs au 1er janvier. C’est la dernière fois que cette taxe pourra être prélevée. La loi sur le CO2, rejetée en juin, aurait dû prendre le relais.

 

La hausse de la taxe sur le CO2 aura toutefois du bon. Elle fera augmenter les montants reversés à la population et aux entreprises. Deux tiers des recettes leur sont en effet redistribués.
Cette année, un montant de 87 francs est déduit des primes d’assurance maladie. Le reste est versé aux cantons pour le Programme Bâtiments (maximum 450 millions de francs) et au fonds de technologie (25 millions maximum).

Les émissions de CO2 dues aux carburants ont de leur côté baissé de 1 million de tonnes, soit de 8%, l’an dernier. Les émissions liées aux transports se situaient dans l’ensemble 5% en dessous de la valeur de 1990. Le recul s’explique par les mesures de lutte contre la pandémie de coronavirus, relève l’OFEV. La part de biocarburants est restée inchangée (3,7%) par rapport à la consommation totale.

Aucune taxe sur le CO2 n’est perçue sur les carburants. Les importateurs doivent toutefois partiellement compenser les émissions de gaz à effet de serre qu’ils génèrent.

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