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CO2: "il faut agir maintenant", selon Doris Leuthard

Doris Leuthard s'est exprimée lundi en faveur du rapport international d'experts sur l'environnement publié dimanche. Selon la conseillère fédérale, ce dernier constitue une base scientifique solide afin de contenir les émissions de gaz à effet de serre.

03 nov. 2014, 19:26
La Suisse a annoncé, pour la période 2013-2020, un objectif de réduction des gaz à effet de serre de 20% par rapport à 1990.

Le rapport international d'experts sur l'environnement publié dimanche est une base scientifique solide qu'il faut maintenant traduire en actes, estime la conseillère fédérale Doris Leuthard. Selon ce document, pour contenir la hausse des températures à 2 degrés, les émissions de gaz à effet de serre doivent être réduites de 40 à 70% entre 2010 et 2050.

Les Etats doivent agir maintenant, a-t-elle affirmé lundi devant la presse à Berne. Si tout le monde le fait, l'objectif que s'est fixé la communauté internationale peut être atteint.

"Ce rapport confirme la politique menée par notre pays", a poursuivi Doris Leuthard. La Suisse, qui est responsable de seulement 0,1% des émissions mondiales, s'est engagée à mettre en œuvre des mesures ambitieuses, a rappelé Doris Leuthard. La Suisse a annoncé, pour la période 2013-2020, un objectif de réduction des gaz à effet de serre de 20% par rapport à 1990.

"Il faut agir et vite", a de son côté abondé Rajendra Kumar Pachauri, président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), à l'origine du rapport. Selon lui, il n'y a plus beaucoup de temps avant que la possibilité de rester sous le seuil des 2 degrés ne disparaisse.

Disparaître

D'après la synthèse du 5e rapport sur le changement climatique du GIEC, les émissions mondiales de gaz à effet de serre (CO2, méthane, protoxyde d'azote) doivent non seulement baisser, mais également disparaître totalement d'ici 2100.

Cette nouvelle évaluation globale, la cinquième publiée par le GIEC, est le fruit d'un vaste partage des connaissances, s'est réjoui le coprésident du groupe de travail du GIEC Thomas Stocker. Un document qui a été approuvé à l'unanimité, s'est-il félicité. Quelque 30'000 études, signées par 800 auteurs principaux, ont été examinées.

Le document du GIEC de 40 pages - qui a réalisé la plus complète évaluation du changement climatique depuis 2007 - servira de base aux responsables politiques dans les négociations internationales qui doivent déboucher, fin 2015 à Paris, sur un accord global.

Non aux énergies fossiles

Selon Doris Leuthard, pour éviter que le réchauffement climatique ne dépasse les deux degrés par rapport aux températures de la période préindustrielle, les Etats doivent se détourner des énergies fossiles et améliorer l'efficacité énergétique dans les secteurs des transports, du bâtiment et dans certains pays dans l'agriculture.

Ces mesures impliquent des centaines de milliards de dollars d'investissements d'ici 2030. Or, "plus nous attendons, plus ce sera cher et difficile à mettre en œuvre", met en garde l'ONG Alliance Sud.

Pas de chiffre pour 2030

Alors que les Etats membres de l'Union européenne se sont mis d'accord sur une baisse d'au moins 40% de CO2 en 2030 par rapport à 1990, Doris Leuthard n'a pas souhaité se prononcer sur un chiffre. "Ce n'est pas le pourcentage qui importe, mais les émissions par habitant", a-t-elle souligné.

Une réponse qui risque de déplaire aux Verts. Selon le parti, la Suisse doit réduire ses émissions de CO2 de 60% d'ici 2030. Les Verts demandent au Conseil fédéral de présenter une telle proposition à la conférence de l'ONU sur le changement qui aura lieu à Lima en décembre.

Le Parlement débattra quant à lui de la stratégie énergétique 2050 lors de sa prochaine session d'hiver.

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