Un an après l'entrée en vigueur de la CCT nationale de la coiffure, les partenaires sociaux ont décidé d'effectuer des contrôles supplémentaires. Selon eux, un salon de coiffure sur deux ne respecte pas les normes salariales.
En 2018, 200 contrôles ont été menés en Suisse et dans 55% des cas, les entreprises de coiffure ne respectaient pas les normes salariales, ont indiqué les partenaires sociaux dans un communiqué.
Une intensification des contrôles aura donc lieu en 2019. Aux 200 contrôles réguliers, viendront s'y ajouter 250 contrôles supplémentaires non annoncés, écrivent-ils.
L'année dernière, une phase de test avait prouvé l'efficacité de ces contrôles imprévus. Une collaboration avec des organes de contrôle dans 20 cantons se chargera de ces tâches supplémentaires. L'objectif des partenaires sociaux est d'établir un climat de concurrence saine et de lutter contre la sous-enchère salariale.
Bilan toutefois positif
Malgré de multiples entorses à la Convention collective de travail (CCT), rendue pourtant obligatoire par le Conseil fédéral, le milieu de la coiffure tire un bilan toutefois plutôt positif de l'année 2018. La CCT a permis d'introduire des salaires minimums pour le personnel semi-qualifié et sans formation reconnue, ainsi que la promotion de formation continue dans 4200 salons suisses.
Et près de 10'700 employés, dont 95% de femmes, en sont bénéficiaires. Ces retombées ont permis d'améliorer l'image de la coiffure et ont rendu plus attractives les perspectives d'avenir pour les jeunes coiffeurs.