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Colère après le jugement sur l'absinthe

L'interprofession de l'absinthe n'a pas caché mercredi son indignation et son incompréhension après la décision du Tribunal administratif fédéral de ne pas accorder d'IGP à la "Fée verte".

13 août 2014, 13:24
L'absinthe du Val-de-Travers se raconte dans les journaux du monde entier.

La "Fée verte" ne sera pas protégée par une indication géographique protégée (IGP), après la décision du Tribunal administratif fédéral rendue mardi. En colère, l'interprofession de l'absinthe doit déterminer les chances de succès en cas de recours.

Parallèlement, l'association interprofessionnelle de l'absinthe veut évaluer les alternatives possibles, notamment l'adaptation de la demande d'appellation IGP en "Absinthe du Val-de-Travers, La Bleue et Fée verte". Une décision sur la suite de la procédure sera prise lors de l'assemblée générale extraordinaire de l'interprofession le 1er septembre.

Les membres devront lors de cette assemblée légitimer la position qui sera défendue par l'association interprofessionnelle, présidée par le conseiller national PLR neuchâtelois Laurent Favre, auprès du Tribunal fédéral (TF), respectivement auprès de l'administration fédérale.

Jugement inacceptable

"Après avoir subi la prohibition de 1910 à 2005, le Val-de-Travers se voit donc pour l'heure usurpé des appellations de son fruit défendu", écrit l'association interprofessionnelle de l'absinthe dans un communiqué. Elle estime que cela n'est pas acceptable. La décision du TAF ne va, selon elle, que renforcer la position des industriels européens au détriment des artisans-distillateurs vallonniers.

Le Tribunal administratif fédéral (TAF) estime que les dénominations "Absinthe", "Fée verte" et "La Bleue" ne peuvent être reconnues en tant qu'indications géographiques protégées (IGP). Il a admis onze recours venant de Suisse, de France et d'Allemagne et a désavoué l'Office fédéral de l'agriculture qui avait admis la demande d'enregistrement de ces trois dénominations en tant qu'IGP.

Dans le camp des recourants, on affiche son soulagement tout en souhaitant que la bataille juridique ne se poursuive pas. "J'espère que Laurent Favre et ses amis auront la sagesse de s'arrêter là", a déclaré mercredi sur les ondes de la RTS Julien Morand, directeur commercial de la distillerie Morand à Martigny (VS) en saluant le travail du TAF. Il estime qu'une nouvelle guerre juridique n'apportera rien à personne.

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