Le projet du Conseil fédéral visant à renouveler la défense aérienne ne convainc ni le PS, ni le PLR, ni le PDC. Mais pour le ministre de la défense Guy Parmelin, c’est «clairement la meilleure solution», dit-il vendredi dans divers médias du pays.
«Ce ne serait pas la première fois que le Conseil fédéral persiste, étant convaincu de la solution choisie», souligne le Vaudois dans les journaux de Tamedia ainsi que dans La Liberté et ses partenaires. Le conseiller fédéral issu des rangs de l’UDC se montre d’autant plus confiant que, «sur les 25 cantons s’étant prononcés, 24 sont favorables à l’arrêté de planification et un s’abstient».
Le projet propose de coupler dans un même paquet référendaire l’achat des avions de chasse et la défense sol-air, le tout pour 8 milliards de francs. À l’issue de la procédure de consultation, le PS a fait savoir qu’il ne voulait pas de la défense sol-air; quant aux PLR et PDC, ils rejettent l’idée de lier les deux dossiers.
Pour Guy Parmelin pourtant, cette solution est «judicieuse» et «cohérente». «C’est le seul moyen pour que le peuple puisse se déterminer sur le principe du renouvellement de la défense aérienne et sur le cadre financier», explique-t-il. Une fois la décision populaire connue, l’armée pourra alors rapidement planifier la suite.
Le ministre vaudois compte «vraisemblablement» proposer d’ici à la fin d’octobre à ses collègues au Conseil fédéral de poursuivre avec son arrêté de planification controversé. Le message à l’intention du Parlement suivra à la fin du mois de février.
«Heureux» à la défense
Quant à un éventuel changement de département, Guy Parmelin se dit, «heureux» «pour le moment» dans le sien et note «y avoir de bons collaborateurs». Pour le reste, on verra après les élections du 5 décembre et le remplacement au Conseil fédéral de Johann Schneider-Ammann et Doris Leuthard, complète-t-il.