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Conseil fédéral: le statu quo devrait primer

Les dés sont jetés pour l'élection au Conseil fédéral. Les groupes parlementaires ont affiné mardi leurs stratégies.

13 déc. 2011, 21:00
paralement

Le scénario le plus probable semble être le statu quo, qui verrait l'UDC échouer dans sa tentative de ravir un deuxième siège. Le choix du candidat socialiste demeure incertain.

Au jeu des pronostics, le conseiller aux Etats fribourgeois Alain Berset semble avoir une légère avance sur le conseiller d'Etat vaudois Pierre-Yves Maillard. Mais les groupes PDC, PLR, Verts et PBD ont laissé la liberté de vote entre les deux aspirants conseillers fédéraux. Le Fribourgeois a la cote chez les vert'libéraux et au sein de ses pairs de la Chambre des cantons.

Avant de passer au choix du successeur de Micheline Calmy-Rey, l'Assemblée fédérale devra néanmoins procéder à la réélection des conseillers fédéraux sortants. Sur le papier, seuls les groupes UDC et PLR, 102 voix au total, s'en prendront au siège d'Eveline Widmer-Schlumpf.

Les candidats démocrates du centre, les conseillers nationaux Hansjörg Walter et Jean-François Rime, pourraient néanmoins grappiller quelques voix chez les vert'libéraux et au PDC. Même si le groupe démocrate-chrétien (44 voix) votera en grande majorité pour la reconduction d'Eveline Widmer-Schlumpf, selon son chef Urs Schwaller. Idem du groupe PVL (14 voix).

Dernières tentatives

Les événements récents, avec les déboires de l'ancien candidat Bruno Zuppiger et la candidature soudaine de Hansjörg Walter, ne vont pas faciliter la conquête d'un deuxième siège gouvernemental par l'UDC. Les tractations en vue de glâner encore quelques suffrages se poursuivront donc en soirée.

Le président du parti Toni Brunner a joué la carte de l'optimisme devant les médias, affirmant que "tout n'est pas joué". L'UDC compte d'ailleurs se réunir une dernière fois mercredi à 7 heures pour affûter ses armes.

Quant au groupe PLR (41 voix), il s'est tenu à couvert au vu des risques qu'encourent ses conseillers fédéraux Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann. Différentes options ont été discutées si l'un des sièges est attaqué, mais pas question d'en dire plus.

Pas de soutien PS

Le groupe socialiste (57 voix), initialement prêt à soutenir une attaque UDC contre un siège PLR, réélira finalement les six conseillers fédéraux sortants. L'UDC n'ayant pas affiché la couleur à temps, le PS votera en faveur des deux ministres libéraux-radicaux.

"Même si l'UDC devait changer son fusil d'épaule mercredi matin et s'en prendre à un conseiller fédéral PLR, nous n'en tiendrons pas compte", a dit le président du parti Christian Levrat. Le PVL, qui avait jusqu'ici soufflé le chaud et le froid sur ses intentions, semble entretemps acquis majoritairement à la cause d'Eveline Widmer-Schlumpf et Johann Schneider-Ammann.

Les Verts (17 voix) favoriseront eu aussi le statu quo. Il n'y a pas de nécessité de modifier la composition du gouvernement, selon le chef du groupe Antonio Hodgers. Quant au PBD (10 voix), il n'y pas modifié sa stratégie, qui consiste avant tout à confirmer sa conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf en poste et à contrer les attaques de l'UDC.

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