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Conseil suisse de la Presse: "Schweiz am Sonntag" a violé la sphère intime de Geri Müller

Lorsque l'affaire Geri Müller avait éclaté il y a deux ans, un journal alémanique a publié une conversation intime entre le maire de Baden et une femme. Le Conseil suisse de la Presse a jugé mercredi que cet article a contrevenu à la déontologie du journalisme.

20 juil. 2016, 11:02
Le Conseil de la presse a maintes fois répété que la sphère privée des personnalités publiques est protégée.

La Schweiz am Sonntag a violé le code déontologique des journalistes, selon le Conseil suisse de la presse. Le journal alémanique n'aurait pas dû publier un article sur la conversation à caractère sexuel entre le maire de Baden (AG) Geri Müller et une jeune femme.

La Schweiz am Sonntag a publié son article le 17 août 2014, sous le titre de "Geri Müller: selfies nus depuis l'Hôtel de ville". Le texte relatait les conversations en ligne à caractère sexuel que le maire de Baden et ancien conseiller national "aurait eu sur son lieu de travail", indique mercredi le Conseil suisse de la presse. Ce dernier a accepté la plainte de 18 parlementaires fédéraux.

Le Conseil de la presse a maintes fois répété que la sphère privée des personnalités publiques est protégée, "pour autant que leur fonction publique n'est pas directement concernée". Cela vaut d'autant plus pour la sphère intime: il ne peut y avoir d'intérêt public prépondérant lorsque cette dernière est touchée.

Une conversation en ligne - un "chat" à caractère sexuel en l'occurrence - relève de la sphère intime, même si elle a lieu dans des lieux officiels. Par conséquent, "il n'appartient pas aux médias d'en rendre compte", conclut le Conseil de la presse. Et ce, même si cette conversation à caractère sexuel a lieu pendant les heures de travail.

Le journal dominical Schweiz am Sonntag avait révélé que l'ancien conseiller national vert s'était photographié nu dans son bureau de maire et avait envoyé ses photos à une partenaire de chat. Il lui aurait ensuite demandé de les effacer. L'affaire avait valu au politicien une suspension momentanée de ses responsabilités de maire de Baden.

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