La consommation de sel ne devrait pas excéder 5 grammes par personne et par jour. Les sociétés médicales sous l'égide de la Fondation suisse de cardiologie ont élaboré une prise de position "sel et santé" qui vise à mieux sensibiliser la population aux risques d'une alimentation trop salée.
Avec ce document, les médecins lancent un appel aux politiciens mais surtout à l'industrie alimentaire pour intensifier les efforts vers une diminution de la consommation de sel, indiquent-ils mercredi dans la revue de la FMH. Les apports en sel sont issus pour quelque 75% de produits transformés et les fabricants ont un rôle à jouer.
La limite de 5 grammes par jour et par personne a été fixée par l'OMS. En Suisse, la consommation de sel atteint en moyenne 7,8g/jour chez les femmes et 10,6g/jour chez les hommes. En proportion de la population, 78,4% des femmes et 94% des hommes dépassent le seuil de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Une alimentation trop salée augmente la tension artérielle et peut générer des maladies cardio-vasculaires et rénales. L'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) a développé une "stratégie sel" pour les années 2013 à 2016. Elle a pour but de réduire la consommation de sel de la population de 16%, c'est-à-dire à moins de 8g/jour en 4 ans et à moins de 5g/jour à long terme.