Le président de männer.ch, organisation faîtière des associations suisses de la condition paternelle, estime que ses propos ont été déformés par la presse. Markus Theunert a publié lundi une prise de position où il conteste avoir affirmé que les enseignants devraient montrer des films pornographiques à leurs élèves.
Le psychologue Markus Theunert, également "Monsieur Egalité" du canton de Zurich, a souligné que ses propos ont été sortis de leur contexte. Il s'agissait en fait d'une réponse à une consultation lancée par le Département fédéral de justice et police (DFJP) relative à l'accord du Conseil de l'Europe sur la protection des enfants de l'exploitation sexuelle et des abus sexuels. Son organisation ne veut en aucune manière encourager les enseignants à montrer des films pornographiques durant les cours, a-t-il protesté.
Le passage litigieux concerne la révision de l'article 197 du Code pénal. männer.ch se déclare favorable à ce que les parents et les enseignants spécialisés n'encourent pas de poursuite pénale lorsqu'ils ont rendu accessibles à des enfants de moins de 16 ans des représentations pornographiques clairement définies et choisies avec précaution dans des buts éducatifs. Dans chaque cas, il faudra que le droit à l'autodétermination des enfants et des jeunes soit garanti de telle manière qu'ils ne soient pas confrontés contre leur volonté à du matériel pornographique.
Nous voulions donc en premier lieu montrer la contradiction entre la loi et la réalité, a expliqué Markus Theunert. La majorité des jeunes a vu de la pornographie, en général sur internet. Malgré l'interdiction, les jeunes de moins de 16 ans consomment donc de la pornographie alors qu'il est interdit à leurs parents de les accompagner de manière responsable sur ce terrain, a-t-il ajouté. Les jeunes ne doivent être abandonnés à eux-mêmes dans un domaine aussi facilement accessible.