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Coronavirus: l’aéroport de Zurich plonge dans les chiffres rouges

La pandémie de Covid-19 plombe l’aéroport de Zurich. À cause de l’absence de passagers et de la réduction des vols, son chiffre d’affaires s’est effondré de près de 50% en six mois.

21 août 2020, 07:55
Si l'activité internationale se reprend en fin d'année, Flughafen Zürich s'attend à comptabiliser au total 10 millions de passagers en 2020, après 31,5 millions accueillis l'année précédente. (archives)

L’exploitant de l’aéroport zurichois Flughafen Zürich a plongé dans les chiffres rouges au premier semestre, pénalisé par les restrictions de voyages et les mesure sanitaires prises pour endiguer la pandémie de coronavirus. La performance financière sur l’ensemble de 2020 devrait être tout aussi difficile, même si un léger mieux se dessine.

La pandémie de Covid-19 «a lourdement touché d’un point de vue économique l’ensemble du secteur aérien et Flughafen Zürich», a souligné la société vendredi dans un communiqué. Au plus fort de la crise, les chiffres d’affaires sont brièvement tombés près de zéro.

Plombé par l’absence de passagers et le quasi arrêt des vols, le chiffre d’affaires total s’est ainsi effondré de 47,2% à 310,4 millions de francs entre janvier et fin juin, a précisé Flughafen Zürich. L’activité de transport aérien a vu ses recettes s’effondrer de 58,6% et les chiffres d’affaires non liés à l’aérien baisser de 34%. Seule éclaircie, les recettes des loyers ont progressé de 10,4%.

 

Maigre consolation à l’arrêt quasi total de l’aéroport: les coûts ont baissé de 27,7% à 205,5 millions.

La rentabilité a malgré tout été lourdement affectée, le résultat brut d’exploitation (Ebitda) chutant de 65,5% à 104,9 millions de francs. La marge afférente s’est effondrée de 17,8 points à 33,8%.

Sur la période sous revue, le groupe a inscrit une perte nette de 27,5 millions de francs, comparé à un bénéfice net de 143,4 millions au premier semestre 2019.

Ces chiffres clés ont néanmoins largement dépassé les attentes des analystes interrogés par AWP. Ces derniers tablaient en moyenne sur des recettes de 289 millions de francs et un Ebitda hors dépenses liées à l’insonorisation de 60 millions, contre 103,3 millions réalisés.

L’introduction du chômage partiel et d’autres mesures ont permis de baisser les coûts de 10% à 15%, mais la direction table pour l’ensemble de l’année sur une perte nette.

Si l’activité internationale devait se reprendre en fin d’année, Flughafen Zürich s’attend à comptabiliser au total 10 millions de passagers en 2020, après 31,5 millions accueillis l’année précédente.

Dans l’immédiat, la réouverture progressive du trafic aérien à partir de juin a permis d’entamer une lente reprise. Alors que le vols en Europe reprennent peu à peu, un retour à la normale au niveau des vols intercontinentaux n’est pas attendu avant plusieurs années.

Un léger mieux s’est ainsi dessiné au niveau de la fréquentation. En juillet, le tarmac zurichois a triplé par rapport au mois précédent le nombre de passagers à 688’584. Comparé à juillet 2019, l’aéroport de la capitale économique suisse est cependant encore loin de la normalisation. Le trafic passagers a affiché pendant le mois sous revue une chute de 78,1% sur un an.

Analystes et investisseurs satisfaits

Selon le directeur général Stephan Widrig, un rétablissement du transport aérien est anticipé au plus tôt en 2023, a-t-il précisé lors d’une conférence de presse téléphonique.

Au niveau de la gestion immobilière, l’avancement du projet pharaonique «The Circle» suit son cours, 80% des locataires ayant emménagé. D’ici la fin de l’année, ce pourcentage devrait monter à 85%.

Les résultats semestriels meilleurs qu’anticipé par la communauté financière ont porté la nominative à la Bourse suisse. Après avoir gagné plus de 4% dans les premiers échanges, la dynamique s’est néanmoins assagie et l’action Flughafen Zürich a bouclé la séance sur un gain de 0,7%, dans un SPI en recul de 0,13%.

«Le premier semestre n’a pas été aussi mauvais que craint initialement», ont estimé les analystes de Vontobel dans un commentaire. L’Ebitda a ainsi été porté par les mesures d’économies et les recettes immobilières.

Mirabaud Securities a également souligné dans une note «la stricte discipline au niveau des coûts qui a évité le pire». Les statistiques passagers de juillet suggèrent quant à eux une légère reprise, mais l’incertitude demeure élevée, a tempéré l’établissement genevois.

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