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Crime de Peseux: le Ministère public requiert 22 ans de prison.

Le Ministère public de Neuchâtel a requis une peine de 22 ans de prison contre l'ex-petit ami meurtrier de Marie, 19 ans, en novembre 2010 à Peseux. La défense a plaidé pour une sanction plus clémente, une requête à laquelle ne s'est pas opposée la partie civile.

23 nov. 2011, 09:37
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Le Tribunal criminel du Littoral et Val-de-Travers, siégeant à Neuchâtel, a annoncé qu'il rendrait son verdict aujourd'hui à 18h. La décision va mettre fin à un procès de deux jours auquel a assisté un public nombreux, touché par le drame survenu le 24 novembre de l'année dernière.

Dans son réquisitoire, le procureur n'a reconnu aucune circonstance atténuante à l'accusé. Il a demandé de retenir contre lui la prévention d'assassinat. Le représentant du Ministère public a souligné le caractère odieux du crime, ayant pour toile de fond une dette financière de l'accusé envers sa victime.

Expertise

Défenseur des parties plaignantes, Me Oscar Zumsteg s'est fondé comme le procureur sur l'expertise psychiatrique pour affirmer l'entière lucidité et responsabilité du prévenu au moment des faits. L'avocat s'est prononcé néanmoins en faveur d'une peine de prison d'une dizaine à une quinzaine d'années, nettement moins lourde que celle requise par le procureur.

Me Zumsteg a rappelé que la famille de la victime souhaitait que justice soit faite sans esprit de vengeance. Cette thèse a été aussi celle de Jacques Barillon, défenseur du prévenu. L'avocat genevois s'est livré à une remise en cause de l'expertise psychiatrique.

Responsabilité restreinte

Il a demandé au Tribunal criminel de s'affranchir d'un rapport unilatéral concluant à l'absence de pathologie psychique chez l'accusé. Me Barillon a estimé qu'un trouble de la personnalité, accentué par une déception amoureuse, ne pouvait être exclu chez son client et que le verdict devait en tenir compte.

Agé de 19 ans au moment des faits, l'accusé domicilié à Granges (SO) a tué son ex-petite amie quinze jours après une rupture mal vécue de sa part. Il avait fait le trajet de Granges à Peseux pour restituer des vêtements ainsi qu'une carte de crédit à celle qui allait devenir sa victime.

Flambeur

La carte de crédit était délestée des 8500 francs qu'elle recouvrait. Une dispute s'en est suivie. Selon ses déclarations devant le tribunal, l'accusé a commencé d'étrangler son ex-amie, avant d'aller chercher un couteau amené de Granges.

Sa victime a succombé aux blessures infligées par 23 coups de l'arme transportée dans le sac du meurtrier.

Mardi, lors de son interrogatoire devant le tribunal, le prévenu n'a pas semblé réaliser la portée de ses actes. Il a répété à plusieurs reprises qu'il ne pouvait pas expliquer des gestes que lui- même tente aussi de comprendre, sans y parvenir.

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