Les lacs et cours d'eau suisses offrent un rafraîchissement bienvenu en ces temps de chaleur estivale. Mais cette activité n'est pas sans danger: cette année, déjà 31 personnes se sont noyées. Plus de la moitié sont des étrangers.
L'été est jusqu'ici un peu intermittent, "mais il y a eu des phases très chaudes, durant lesquelles les gens se jettent directement à l'eau", explique à l'ats mercredi le porte-parole de la Société suisse des sauveteurs (SSS), Philippe Binaghi.
Sur les 31 cas mortels, 15 sont survenus dans des lacs, 14 dans des fleuves ou rivières, et 2 lors de plongées. La très grande majorité des victimes sont des hommes - seules deux femmes sont mortes. Deux enfants ont également péri.
Le nombre de victimes est en hausse de 20% par rapport à l'an dernier, où 26 décès étaient répertoriés à la mi-juillet. Au total, 2015 avait vu 48 décès survenir, soit 21 de plus qu'en 2014.
Majorité d'étrangers
Fait notable, plus de la moitié des victimes sont des étrangers. Sur les six premiers mois de l'année, 17 touristes, réfugiés ou demandeurs d'asile sont ainsi décédés.
Et cela malgré le fait que la SSS a traduit les règlements de baignade en arabe, somali, tigrinya (parlé en Erythrée), tamoul, anglais, serbo-croate et portugais. Des tableaux explicatifs ont été livrés aux centres d'asile et peuvent être téléchargés sur Internet.
Mesures pour réfugiés
Des mesures supplémentaires de prévention ont été introduites. A Zurich par exemple, un maître-nageur est spécialement présent pour les réfugiés à la piscine d'Altstetten, près du centre d'asile test de la Confédération. A celle du Marzili à Berne, neuf réfugiés sont actifs comme "assistants", selon la version alémanique du "20 Minutes".