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Démission de Schneider-Ammann: les politologues suisses établissent un bilan mitigé

Suite à l'annonce de la démission de Johann Schneider-Ammann, les politologues suisses ont évalué son mandat de huit années. Le bilan est plutôt mitigé.

25 sept. 2018, 17:18
Les politologues ont l'impression que le ministre démissionnaire ne s'est en huit ans jamais vraiment intégré dans le gouvernement.

Le mandat du conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann est évalué de manière mitigée par les politologues suisses. Ils considèrent sa démission comme une opportunité pour le PLR de se réorienter pour les élections de l'année prochaine.

La démission de Johann Schneider-Ammann une année avant les élections fédérales offre une constellation idéale au PLR, affirme le politologue bernois Mark Balsiger interrogé par Keystone-ATS. "Cela donne de l'élan au parti, c'est de la publicité gratuite pour lui", complète-t-il.

L'accession d'un ou d'une Suisse alémanique au gouvernement est cette fois-ci incontestée. Le choix d'une femme est prioritaire, car le PLR n'en a pas placé au gouvernement depuis 29 ans. Elisabeth Kopp avait été élue en 1984 comme première conseillère fédérale de l'histoire, et seule PLR à ce jour.

 

 

La présidente du Conseil des Etats, Karin Keller-Sutter, est depuis longtemps pressentie pour la succession. La libérale-radicale st-galloise est au bénéfice d'un bilan remarquable, et provient de "la bonne région", affirme M.Balsiger. En outre, en tant qu'ancienne conseillère d'Etat, elle connaît bien les défis des cantons.

Le politologue bernois Adrian Vatter voit également Karin Keller-Sutter succéder à Johann Schneider-Ammann. Elle a déjà connu le processus électoral et a appris de ses erreurs: "Je ne lui vois pas de concurrent sérieux".

Esprit d'entrepreneur

Les deux politologues ont l'impression que le ministre démissionnaire ne s'est en huit ans jamais vraiment intégré dans le gouvernement. Il a selon eux gardé une pensée d'entrepreneur, absorbé par son sujet mais maladroit dans sa communication, sa stratégie ainsi que dans la recherche de partenaires de coalition.

Adrian Vatter parvient également à ce constat, car Johann Schneider-Ammann laisse quelques chantiers ouverts, parmi lesquels les mesures d'accompagnement. Quant à Mark Balsiger, il est d'avis que le conseiller fédéral n'"a pas acquis la réputation qu'il avait en tant qu'entrepreneur".

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