«La protection de la sphère privée, c’est pour tout le monde ou pour personne», s’exclame le conseiller national Samuel Bendahan (PS, VD). «On ne peut pas, d’un côté, s’en prendre aux pauvres et aux marginaux en introduisant de nouveaux outils contre la fraude aux assurances sociales et, de l’autre, ne pas se donner les moyens de sévir contre la fraude fiscale commise par les riches.» C’est pourquoi le socialiste vaudois vient de déposer une motion, cosignée par 19 parlementaires de gauche, qui a pour but d’octroyer aux administrations fiscales des moyens équivalant à ceux dont bénéficient les assureurs.
Verra-t-on bientôt des détectives traquer les contribuables dont le train de vie n’est pas en adéquation avec leur déclaration d’impôts? «La fraude fiscale se lit d’abord dans les livres de compte», rétorque un élu bourgeois.
Du simple au double
Samuel Bendahan reconnaît volontiers le caractère provocateur de sa motion, d’autant qu’il...