«C’est le ton qui fait la musique», disait l’ancien conseiller fédéral Moritz Leuenberger (PS). Selon lui, avouer avoir eu une autre position que celle du Conseil fédéral, comme il l’avait fait en son temps à propos des nouveaux parcs naturels, ne constitue pas une rupture de collégialité, pour autant que l’on ne traite pas les autres d’idiots et que l’on soutienne la position du gouvernement par la suite.
La nuance vaut son pesant d’or dans le contexte actuel. A l’heure d’élire un second conseiller fédéral UDC, tous les partis mettent l’accent sur le respect de la collégialité. Traduction: le nouveau ministre doit notamment soutenir la stratégie européenne du Conseil fédéral.
En réalité, cette condition ne devrait pas poser de grandes difficultés aux candidats. La collégialité est un principe de base de la culture politique suisse qui s’applique à tous les échelons. Nul ne songe à le contester frontalement. Les problèmes...