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Des policiers fédéraux pour pallier le manque d'effectifs

Le Genevois Jean-Marc Widmer souhaite la création de policiers fédéraux pour remédier au manque d'effectifs.

08 juil. 2012, 12:52
La question des effectifs policiers est un problème de nature financière, admet le président de la FSFP.

Nouveau président de la Fédération suisse des fonctionnaires de police (FSFP), Jean-Marc Widmer souhaite la création de policiers fédéraux pour remédier au manque d'effectifs. Le Genevois prône aussi une redistribution des tâches entre la police, les gardes-frontière et l'armée.

La question des effectifs policiers est un problème de nature financière, admet le président de la FSFP. "C'est désormais à la Confédération de mettre la main au porte-monnaie", dit-il dans un entretien publié samedi par les quotidiens "Tribune de Genève" et "24 Heures". Il préconise la création d'entités composées de policiers fédéraux.

Ceux-ci seraient susceptibles d'intervenir partout, en fonction des événements. M. Widmer cite le cas de compétitions sportives. "Elles dévorent les effectifs, et quand les polices communales ou cantonales sont au stade, elles ne sont pas dans les rues."

Groupe de travail

Il souhaite une redistribution des tâches entre la police, les gardes-frontière et l'armée. "Les doublons qui existent entre les corps destinés à assurer la sécurité doivent disparaître au bénéfice d'une meilleure coordination."

Le processus est en cours mais il est "beaucoup trop lent". Il signale que la FSFP a créé un groupe de travail, lequel fera des propositions aux autorités politiques.

Matériel de pointe

Comme il l'avait déjà signalé le 22 juin lors de son accession à la présidence de la FSFP, il considère qu'il faut 15'000 policiers supplémentaires, pas 1500. Un chiffre basé sur les effectifs policiers des pays voisins par rapport au nombre d'habitants.

"Par exemple des Allemands, des Autrichiens ou des Français disposant d'un permis C (permis d'établissement) et vivant depuis cinq ans en Suisse pourraient devenir policiers", explique M. Widmer dans un entretien publié dimanche par le "SonntagsBlick".

Ils recevraient une formation d'une année dans une école de police et seraient naturalisés avant la prestation de serment. Cette instruction devrait être payée par la Confédération, estime le président de la FSFP.

Matériel de pointe

Jean-Marc Widmer recommande également la mise à disposition de matériel de pointe et d'accès informatiques en nombre suffisant. A ses yeux, les modes de fonctionnement de la police "ont une dizaine d'années de retard sur ceux des délinquants".

Il constate que les téléphones portables et les réseaux sociaux permettent aux malfaiteurs de s'organiser beaucoup plus rapidement qu'auparavant. Il rappelle des "effets pervers" de l'accord de Schengen et observe que "nos frontières sont de vraies passoires" pour tous les délinquants.

Le Genevois a été élu président de la FSFP le 22 juin, après en avoir été le vice-président. Cette fédération revendique 23'000 membres.

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