Des pro-palestiniens empêchés d'embarquer à Bâle et Genève

Plusieurs militants pro-palestiniens, dont le nombre restait incertain, ont été empêchés d'embarquer dimanche matin pour Tel-Aviv au départ de Genève et Bâle. Ils ont été refoulés sur la base de listes données par les autorités israéliennes.

A Genève, les militants éconduits étaient une trentaine dès l'embarquement et une dizaine d'autres à avoir été interceptés ensuite, selon plusieurs d'entre eux. Ils précisent qu'au moins une personne a été arrêtée, ce que dément la police cantonale genevoise. Seules deux personnes n'étaient pas autorisées à embarquer, a dit à l'ats un porte-parole de la police.

Les militants ont organisé un sit-in devant le comptoir easyJet pour demander dans un premier temps un remboursement de leurs billets. "Nous allons procéder par étapes", a indiqué à l'ats l'un d'entre eux qui n'exclut pas une action judiciaire. Le porte-parole de la police a confirmé la manifestation encadrée par "le nombre suffisant" de membres des forces de l'ordre.

Militants à bord évoqués

La compagnie easyJet n'était pas joignable dans l'immédiat. Une responsable de l'aéroport international de Genève (AIG) a aussi confirmé que des militants avaient été refoulés, sans préciser leur nombre. Le vol a toutefois pu décoller à l'heure: plusieurs militants se trouvent à bord, selon l'un d'eux.

A l'aéroport de Bâle, 21 militants ont eux été empêchés d'embarquer pour la ville israélienne, a précisé la porte-parole de l'EuroAirport, Vivienne Gaskell. Là aussi, une manifestation a été organisée, encadrée par quelques policiers.

Les personnes concernées par l'interdiction avaient été prevenues. Le vol easyJet est parti avec un quart d'heure de retard. Deux vols de Swiss étaient prévus plus tard dans la matinée depuis Zurich.

Autre manifestation

Vendredi, plusieurs compagnies avaient indiqué avoir reçu une liste de passagers interdits d'entrée en Israël. Swiss est obligée de se conformer à cette mesure, comme c'est le cas pour tous les pays ayant émis des interdictions d'entrée sur leur territoire, a avait précisé une porte-parole de la compagnie helvétique.

L'opération "Bienvenue en Palestine", mise en place pour la troisième année consécutive, consiste pour 1500 militants, dont 500 à 600 Français, à se rendre à Bethléem, dans les Territoires palestiniens, pour inaugurer une école internationale.

Plusieurs dizaines de militants ont également manifesté dimanche à l'aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle.

Lors de la première opération "Bienvenue en Palestine" en 2010, une centaine de militants, selon les organisateurs, avaient réussi à gagner la Cisjordanie.