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Des soldats suisses protégeront l'ambassade helvétique à Tripoli

Des soldats d'élite suisses remplaceront dès janvier les mercenaires de l'entreprise privée Aegis affectés à la protection de l'ambassade de Suisse à Tripoli et de son personnel. Cette décision du Conseil fédéral a été annoncée aujourd'hui par le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

22 déc. 2011, 17:44
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L'ambassade de Suisse à Tripoli a repris ses activités à la mi- octobre 2011. Berne accordant une priorité absolue à la sécurité du personnel et du bâtiment de l'ambassade, le gouvernement avait fait appel, dans un premier temps, à l'entreprise de sécurité privée Aegis. Or le contrat conclu avec cette entreprise arrive à expiration en janvier 2012.

L'engagement d'agents de l'entreprise britannique Aegis avait été fortement critiquée par la Commission de politique de sécurité du Conseil des Etats, qui avait exigé leur remplacement par des soldats suisses.

Vingt soldats au plus

Selon le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS), les militaires helvétiques feront le voyage de Tripoli à la mi-janvier. On ignore encore quelle unité sera engagée.

Précédents à Téhéran et Alger

Lars Knuchel, porte-parole du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), estime que la mission des soldats suisses sera plus longue que les trois semaines durant lesquelles le Conseil fédéral peut se passer du feu vert du Parlement. Le gouvernement devra donc s'adresser aux Chambres durant la session de printemps, en février, pour solliciter la prolongation de la mission.

Si la mesure est exceptionnelle, il y a tout de même des précédents. En 2006, Berne avait secrètement envoyé durant plusieurs mois des soldats professionnels pour protéger son ambassade à Téhéran, présumant que les diplomates suisses pouvaient être des cibles d'attaques.

En mai 1998, un détachement de militaires suisses avait été envoyés à Alger pour sécuriser l'ambassade de Suisse lors de sa réouverture. La mission avait été fermée en 1994 en pleine vague d'assassinats d'étrangers par des groupes islamiques radicaux, dont le le Groupe islamique armé (GIA).

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