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Deux fois moins d'antibiotiques utilisés en 10 ans dans l'agriculture suisse

Les agriculteurs suisses s'engagent eux aussi dans la lutte contre la résistance aux antibiotiques. En 10 ans, ils ont diminué de moitié leur utilisation. Mais les chiffres doivent encore baisser drastiquement.

13 nov. 2017, 13:43
/ Màj. le 13 nov. 2017 à 14:00
Éleveurs et vétérinaires multiplient les efforts pour réduire leur consommation d'antibiotiques sur les animaux de rente.

L'agriculture a réduit de près de moitié l'usage d'antibiotiques en dix ans. Le problème des résistances aux antibiotiques n'est pas résolu pour autant, avertit l'Union suisse des paysans (USP), qui appelle la médecine humaine à suivre le mouvement.

Le problème de la biorésistance croissante est très sérieux, écrit lundi l'USP, à l'occasion de la Semaine mondiale consacrée au sujet. L'Organisation mondiale de la santé le considère même comme l'un des principaux risques pour la santé. Plus on recourt aux antibiotiques, plus la probabilité de résistances à ces derniers augmente.

C'est un enjeu vital pour les personnes et les animaux malades que de disposer de remèdes efficaces: il est donc dans l’intérêt même des détenteurs d’animaux de rente de réduire l’usage d'antibiotiques au plus strict minimum, selon l'USP.

L'agriculture et la médecine vétérinaire ont déjà fait des efforts: la quantité totale de substances antimicrobiennes utilisées dans la garde d’animaux de rente a baissé de 45% depuis 2008. Rien qu'entre 2015 et 2016, la baisse a atteint 9%.

 

 

Pas de stocks

De nouvelles dispositions sont entrées en vigueur en 2016. Il est désormais interdit de remettre des antibiotiques critiques (soit ceux de première priorité tant pour la médecine humaine qu'animale) à titre de stocks. Des traitements préventifs ou des traitements sans consultation du vétérinaire sont ainsi exclus.

Les détenteurs porcins ont eux lancé des programmes santé. Le Service sanitaire des veaux est devenu opérationnel cette année, avec l’objectif de réduire de moitié l’usage d’antibiotiques pour les veaux dans un délai de six ans.

Pour les volailles et les oeufs, la production suisse s’en sort en n’utilisant que très peu d’antibiotiques en comparaison internationale. Ceci grâce aux mesures d’hygiène déployées dans tout le pays.

Enfin, les producteurs de lait ont adopté tout un éventail de mesures. La médecine complémentaire et la sélection en élevage, par exemple, permettent de réduire l'usage d'antibiotiques et de prévenir le développement de résistances.

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