"La vidéo est techniquement bien réalisée mais politiquement le message est minable, primaire", souligne Jérôme Desmeules, secrétaire général de l'UDC du Valais romand, au sujet de la vidéo qui met en scène Oskar Freysinger.
Freysinger rejeté par une boîte aux lettres
Le court-métrage de David Schaller et Aurélien Jaccard met en scène une boîte aux lettres qui subit sans broncher toutes sortes de désagréments. Elle est renversée par une voiture, un chien lui urine dessus. Jusque-là tout va bien, elle supporte.
Mais lorsqu'on y insère un tract du politicien UDC, Oskar Freysinger, la boîte ne tient plus le coup et vomit, à même le sol, le papier à l’effigie du Saviésan au catogan.
"Il y aurait eu moyen de mieux démonter le politicien en utilisant davantage le recours à l’humour. Ce n'est pas assez subtil", commente Jérôme Desmeules. Notons que David Schaller, l'un des réalisateurs, s'est amusé à poster la vidéo sur la page facebook de l'UDC du Valais romand.
Plusieurs récompenses
Réalisée en noir et blanc (seule l’image du politicien est en couleurs), la vidéo a reçu à la fois prix du jury et celui du public. "Le jury a choisi ce court-métrage pour sa technique propre. Peut-être l’attaque politique a-t-elle joué un rôle mais les trois membres du jury ne l’ont pas mentionné ouvertement", explique Didier de Iaco, président de l’association Arkaos.
Ce dernier reconnaît que "ça arrive de temps en temps que les films s’attaquent aux politiques surtout quand l’actualité le permet". Et de souligner que l’association est apolitique mais que le monde des réalisateurs, des artistes est souvent de gauche. "L’UDC est plus fréquemment la cible d’attaques", précise-t-il enfin.
"Indiana Varone" au Conseil d'Etat
L'UDC peut-être, mais le PLR en prend aussi pour son grade. Le commandant de la police cantonale valaisanne n'échappe pas à la satire des jeunes réalisateurs.
La vidéo se présente comme un lancement du prochain film sur nos écrans intitulé: "Indiana Varone et la pierre d'Antalya". Réalisé par "El Cartel", le film fait évidemment référence aux démêlés de Christian Varone avec la justice turque cet été.
Georges Tavernier, président du Parti-Libéral Radical valaisan, n’a pas vu les vidéos mais estime que ça ne le dérange pas fondamentalement.
"La parodie fait partie de la liberté d’expression. Tant qu’il n’y a pas d’atteinte à la personne, tant que ça respecte sa famille, sa vie privée et que ça reste bon enfant, il n’y a pas de problème", estime le président, même s'il confie que ça n’est jamais très agréable que l’on revienne toujours sur cet épisode.
La Vidéo du court-métrage de David Schaller et Aurélien Jaccard.
La Vidéo du court-métrage d'El Cartel.