C'est l'histoire d'un honnête homme projeté dans un monde en feu. Alors que Gaza et l'Ukraine figurent jour après jour à la une en tant que foyers incandescents, Didier Burkhalter reste discret. Ministre des Affaires étrangères depuis deux ans et demi, président de la Confédération pour 2014 et aussi président en exercice (jusqu'à la fin de l'année) de l'OSCE, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, le Neuchâtelois déploie ses efforts dans l'ombre. Question de nature. Mais ne devrait-il pas porter plus haut la voix de la Suisse?
"M. Burkhalter est-il payé pour faire du bruit?" , interroge en réponse le conseiller national Christian Lüscher (plr/GE), qui se fait l'avocat de son ministre. "Je ne doute pas que les messages qui devaient être transmis l'ont été, mais dans la discrétion. Ce qui dénote un changement par rapport à Micheline Calmy-Rey, pas tant sur le fond d'ailleurs que sur...