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Didier Burkhalter: "Ni Georges Clooney, ni souris grise"

Didier Burkhalter aborde la présidence de la Confédération avec "volonté et humilité". Se réjouissant de la confiance témoignée par le Parlement, le libéral-radical a déclaré n'être “Ni Georges Clooney, ni souris grise, simplement Didier Burkhalter, ça suffit".

04 déc. 2013, 12:23
Le libéral-radical s'est dit conscient que son action au gouvernement sera jugée à l'aune de sa présidence.

Didier Burkhalter présidera la Confédération en 2014. Le libéral-radical neuchâtelois, âgé de 53 ans, a été brillamment élu mercredi par l'Assemblée fédérale par 183 voix sur 202 bulletins valables. Le chef de la diplomatie suisse succède à l'UDC Ueli Maurer.

Ni Georges Clooney, ni souris grise

"Contrairement à ce qu'on dit, je suis plus 'saucisse' que culture", a aussi relevé le chef de la diplomatie. Le conseiller fédéral ne compte pas changer sa manière "honnête" de faire de la politique. Ni Georges Clooney, ni souris grise, "simplement Didier Burkhalter, ça suffit".

Le nouveau président de la Confédération veut mettre son nouveau mandat au service de la jeunesse, du travail et de l'ouverture. Il s'envole dès mercredi pour Kiev afin de reprendre le flambeau de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), que la Suisse présidera l'an prochain pour la deuxième fois.

Son goût du consensus pourra y être très utile, les décisions se prenant à l'unanimité. Son plus grand défi sera toutefois d'offrir un second souffle à la voie bilatérale avec l'Union européenne (UE). "Cette voie n'est pas une impasse si on la rénove. 2014 est une fenêtre d'opportunité pour le faire sans trop de pression pour les deux parties", a estimé le ministre des affaires étrangères.

Enjeu personnel

Le libéral-radical s'est dit conscient que son action au gouvernement sera jugée à l'aune de sa présidence. "Si les négociations avec l'UE aboutissent, ce sera considéré comme une victoire pour la Suisse. En cas d'échec, on parlera de défaite de Didier Burkhalter", a-t-il prédit.

Le Neuchâtelois profitera de sa présidence pour multiplier plus largement les contacts avec les pays étrangers. Au menu notamment une visite de la présidente de Corée du Sud, une visite d'Etat en Pologne, plusieurs rencontres avec l'Italie et un voyage officiel au Japon. Didier Burkhalter espère aussi la visite de François Hollande pour que les relations avec la France s'améliorent.

Le libéral-radical a été élu au Conseil fédéral en 2009. Il a succédé à son collègue de parti Pascal Couchepin dont il a repris le Département de l'intérieur avant de migrer sans regret aux affaires étrangères en janvier 2012. Il venait du sérail, ayant siégé au Conseil national de 2003 à 2007 puis à celui des Etats pendant deux ans. Le politicien a aussi été l'un des plus jeunes à siéger à l'exécutif de la Ville de Neuchâtel.

C'est le douzième président de la Confédération neuchâtelois, le dernier en date étant le socialiste René Felber en 1992. Depuis les années 1960, tous les Neuchâtelois élus à ce poste dirigeaient le Département des affaires étrangères si l'on tient compte des socialistes Pierre Aubert et Pierre Graber ainsi que du radical Max Petitpierre.

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