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Diplomatie: le président bulgare Roumen Radev en visite officielle en Suisse

Roumen Radev, président de la Bulgarie, était présent en Suisse ce vendredi pour une visite officielle d'un jour. Les discussions entre le dirigeant et Ueli Maurer ont entre autres porté sur la coopération dans le cadre de la contribution suisse à l'élargissement de l'UE.

22 févr. 2019, 17:21
La rencontre a eu lieu sur la base aérienne de Meiringen (BE).

Le président de la Confédération Ueli Maurer a reçu vendredi son homologue bulgare Roumen Radev dans l'Oberland bernois pour une visite officielle d'un jour. Politiques européenne et bilatérale ont constitué le gros de leurs entretiens officiels.

La rencontre a eu lieu sur la base aérienne de Meiringen (BE). Les discussions ont notamment porté sur la coopération dans le cadre de la contribution suisse à l'élargissement de l'UE (le milliard de cohésion, ndlr). Berne soutient par exemple la mise en place d'un système de formation professionnelle en Bulgarie, indique le Département fédéral des finances (DFF) dans un communiqué.

La Suisse a contribué à introduire la formation professionnelle duale (combinaison de cours théoriques à l'école et de formation pratique en entreprise) dans certains domaines techniques, notamment dans les métiers de la technologie alimentaire et du génie mécanique ou encore les formations aux métiers de cuisinier, d’électronicien ou de menuisier.

 

 

Ueli Maurer a aussi assuré au président bulgare du soutien de la Suisse pour la préparation de l'adhésion de Bucarest à l'espace Schengen. Les deux chefs d'Etat se sont par ailleurs félicités des liens qui unissent les deux pays et qui ont été approfondis au cours des dernières années, poursuit le communiqué.

Porté à la présidence de la République fin 2016, Roumen Radev était l'ancien chef de l'armée de l'air bulgare. Il aura sans doute apprécié la visite de la base aérienne de Meiringen, en compagnie de M. Maurer. Ils ont notamment assisté à un exercice d'alerte.

lutte anticorruption: des carences

Selon l'ONG Transparency International, la Bulgarie est le pays où le niveau perçu de corruption est le plus élevé de l'UE. Depuis son adhésion en 2007, la Bulgarie fait l'objet, avec la Roumanie, d'une surveillance renforcée de Bruxelles dans ce domaine.

La Commission européenne a régulièrement déploré des progrès insuffisants. Bucarest a présidé pour la première fois le Conseil de l'UE le 1er janvier 2018 pour six mois.

A la veille de cette présidence européenne, le parlement bulgare avait voté une loi anticorruption, exigée de longue date par Bruxelles. Objectif: créer une institution unique de lutte contre la corruption, remplaçant plusieurs organes existants qui n'avaient fourni jusqu'alors aucun résultat tangible.

Le chef de cette nouvelle institution devait être nommé par le parlement bulgare, et non par le président Roumen Radev. Le chef de l'Etat, soutenu par l'opposition sociale-démocrate qui avait vivement critiqué cette loi, avait mis son veto au texte tout début janvier 2018. Mais face au refus du parlement, M. Radev avait finalement été obligé de signer la loi pour permettre son entrée en vigueur.

L'opposition de gauche au premier ministre Boïko Borissov (centre-droit) reprochait notamment à la nouvelle loi de proscrire l'instruction de dénonciations anonymes de faits de corruption, ce qui ouvrira la voie à de possibles poursuites pour diffamation contre les donneurs d'alerte.

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