Gays, lesbiennes et autres LGBTQ+ ont désormais leur intergroupe parlementaire. Celui-ci a pour objectif de «coordonner nos interventions aux Chambres fédérales et réunir nos forces», a déclaré le conseiller national Damien Cottier dans une interview à l’édition romande de Blick.ch.
«Jeudi matin, nous avons créé le premier groupe parlementaire LGBTQ+, dont je serai, avec ma collègue Lisa Mazzone (Verts/GE), l’un des coprésidents. Ce groupe sera ouvert à tous les parlementaires et comptera donc aussi des personnes ne faisant pas partie de la communauté LGBTQ+», a précisé l’élu neuchâtelois.
La création de ce nouvel intergroupe sera rendue publique dans quelques jours, précise-t-il dans l’interview menée par Blick.ch à l’occasion du don du sang des parlementaires dont il s’est vu exclu.
Conditionner le don du sang d’un homosexuel à une abstinence, même au sein du couple, de 12 mois représente une des discriminations dont les homosexuels sont encore victimes et qui justifient la mise sur pied de cet intergroupe.
A la suite d’une interpellation de M.Cottier, le Conseil fédéral a répondu en mars qu’il était favorable à ce qu’un «réexamen des critères ait aussi lieu en Suisse» pour que les homosexuels ne soient plus exclus.
L’intergroupe aura rapidement à s’engager en faveur d’au moins deux autres thèmes chers aux mouvements LGBTQ+. Ainsi le National doit traiter la semaine prochaine une motion visant à interdire les thérapies de conversion, ces thérapies pseudoscientifiques qui visent à «convertir» les jeunes homosexuels à l’hétérosexualité.
Et en septembre, ce sera la votation populaire sur la loi sur mariage civil pour tous combattue par référendum.