Donner son sang s’avère parfois plus compliqué qu’il n’y paraît. La générosité se heurte à de multiples contraintes, dont certaines paraissent plutôt inattendues. Ainsi, les personnes ayant séjourné en Angleterre sont exclues de la liste des donneurs potentiels.
Cette restriction concerne tout individu qui s’est rendu en Angleterre, au Pays de Galles, en Ecosse ou en Irlande du Nord entre 1980 et 1996, comme le révèle la chaîne alémanique SRF. Les voyageurs n’ayant passé que quelques semaines ne sont a priori pas concernés, seuls ceux étant restés au moins six mois, pas forcément consécutifs, le sont.
La raison de cette limitation tient en un mot: Creutzfeld-Jakob. Cette pathologie, plus connue sous le nom de maladie de la vache folle, a fait des ravages au Royaume-Uni. Des milliers de bovins ont dû être abattus et des personnes en sont mortes.
Toujours un risque
Pourquoi, après tant d’années, empêcher des personnes potentiellement infectées de donner leur sang? Pour d’autres maladies infectieuses, telles que la grippe ou le paludisme, un individu est éligible au don de sang après quelques mois seulement.
Même si l’épidémie de la vache folle date d’il y a plus de 20 ans au moins, le risque d’une infection existe toujours, comme l’atteste Bernhard Wegmüller, directeur du service de transfusion sanguine de la Croix-Rouge suisse. Des chercheurs de l’Université de Zurich estiment que la période d’incubation pourrait aller jusqu’à 40 ans.